VIH-sida : la discrimination, vecteur de la pandémie

Vendredi 30 Novembre 2018 - 19:08

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Bien que du chemin ait été parcouru, la discrimination dont souffrent les personnes vivant avec la maladie est encore présente. Qu’elle s’immisce dans la sphère familiale, intime, médicale ou professionnelle, elle est toujours pernicieuse et souvent protéiforme.

La discrimination des personnes vivant avec le VIH-sida altère leur qualité de vie, les éloigne des soins et accroît la propagation de la pandémie dans le monde. Parfois manifeste et brutale, souvent sous-jacente et insidieuse, elle blesse, isole, choque et dégrade notablement le moral des personnes qui l’endurent.

La discrimination n’est pas non plus sans conséquence sur la maladie. Parfois plus crainte que l’infection elle-même, elle détourne du dépistage, éloigne des soins et contribue in fine à la diffusion du virus. C’est souvent au sein de la famille que la première expérience de rejet est vécue. Mais c’est au sein du couple durable ou éphémère que la discrimination est plus brutale.  « En Afrique, l’annonce de la séropositivité brise  de très nombreux foyers. C’est généralement la femme qui, à l’occasion d’une grossesse, apprend en premier qu’elle est contaminée. Quand son mari est mis au courant, il l’accuse d’avoir amené le VIH dans le foyer et la répudie. Cela arrive à 40% d’entre elles! Etant donné la précarité sociale et économique des femmes sur ce continent, les conséquences sont désastreuses», note Aliou Sylla, directeur de Coalition Plus Afrique.

Le milieu médical non exempt de reproches

Le personnel médical est également une source de discrimination. Que de personnes atteintes se sont plaintes de leur accueil dans les milieux hospitaliers ! En Afrique, par exemple, dans certains pays, les malades sont parfois surpris du manque de discrétion des infirmières ou sages-femmes qui les reçoivent. Ces dernières s’arrangeant parfois à attirer l’attention de leurs collègues ou d’autres malades venus en consultation. Ce qui parfois éloigne définitivement ces malades des soins et accroît la propagation ou leur taux de mortalité.

Aubin Banzouzi

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