VIH-sida : les professionnels des médias appelés à lutter contre la stigmatisation

Mardi 6 Décembre 2022 - 16:36

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Le Réseau national des associations des positifs du Congo (Rénapc) a organisé à Brazzaville un atelier pour appeler les professionnels des médias à lutter contre la stigmatisation et la discrimination dont sont victimes les personnes atteintes du VIH et de la tuberculose.

Le Rénapc souhaite que les professionnels des médias contribuent à la lutte contre les violences, la stigmatisation et la discrimination que subissent les personnes vivant avec le VIH et la tuberculose. Ainsi, lors de l’atelier, les journalistes venus des médias publics et privés des départements du Niari, de Pointe-Noire, de la Sangha et de Brazzaville ont reçu des enseignements sur les comportements stigmatisants et discriminatoires à l’endroit des patients souffrant de ces maladies. 

La communication du coordonnateur du Rénapc, Brice Evina, a porté sur les connaissances de bases du VIH ; la dynamique de la pandémie au Congo ; le VIH et genre : concept de stigmatisation et discrimination, les déterminants de l’épidémie à VIH dans le pays ainsi que les effets de la stigmatisation et de la discrimination dans la réponse nationale au VIH. Abordant la question de la stigmatisation et de la discrimination, Brice Evina a invité les journalistes au respect des droits de l’Homme. Il a déploré, à cette occasion, le comportement hostile affiché vis-à-vis de ces patients, notamment dans les centres de santé, en milieu professionnel et familial.  

La stigmatisation et la discrimination ont des conséquences néfastes sur le plan socio-économique, occasionnant la négligence du traitement, la non-fréquentation des centres de dépistage et de traitement, les décès des patients ainsi que leur rejet dans la société.  « Le VIH n’est pas une fatalité ou une fin en soi. Les patients du VIH et de la tuberculose jouissent des même droits internationaux et nationaux », a-t-il indiqué. 

Ce que dit la loi

Dans sa communication, le magistrat Roméo Mbengou a évoqué les droits, les devoirs, conformément à la loi n°30 du 3 juin 2011, portant lutte contre le sida au Congo. Cette loi qui protège les droits et devoirs des personnes vivant avec le VIH est moins connue de la population. Elle prévoit également des infractions liées à la réalisation sans consentement du test à une personne, à la divulgation des résultats du test du VIH à une personne ayant accompli sa démarche de test de dépistage, la transmission intentionnelle du VIH à autrui et bien d’autres.

Problème de santé publique

En 2022, le nombre des personnes vivant avec le VIH au Congo est estimé à 140 000, occasionnant 287 décès au premier semestre, a souligné le coordonnateur du Rénapc, ajoutant que ce nombre est en augmentation en comparaison de l’année 2019 où les estimations étaient à 79 000 personnes.

D’après le Spectrum Onusida, en juillet 2022, a-t-il souligné, le taux de prévalence VIH a été de: 3, 3%, la prévalence de la coïnfection tuberculose-VIH : 29%, les femmes enceintes : 3,6%.  En 2017, le taux de transmission de la mère de l’enfant était à 18,18%. En 2018,  le taux de prévalence des hommes ayant des rapports sexuels avec les autres hommes (HSH) 41,2 %, les professionnels de sexe ( PS), 8,1% , les personnes en milieu carcéral 3,7%. Il convient de rappeler que cet atelier a été organisé dans le cadre de la mise en œuvre de la subvention NFM 3, de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, financé par le Fonds mondial.    

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Les journalistes sensibilisés à la stigmatisation des personnes vivants avec le VIH

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