VIH/Sida : l’OPDAS et la Chine multiplient des stratégies pour l’élimination de l’épidémie d’ici à 2030

Lundi 7 Décembre 2015 - 17:00

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En marge du Forum de coopération Chine-Afrique, tenu du 4 au 5 décembre dernier à Johannesburg, en Afrique du Sud, l’Organisation des premières dames d’Afrique contre le sida (OPDAS) et l’épouse du chef de l’Etat Chinois, Peng Liyuan se sont réunies en parallèle pour mettre en place des politiques fiables pouvant contribuer à la réduction de nouvelles infections à VIH/Sida.

 

La table ronde Chine-Afrique a connu la participation de toutes les premières dames membres de l’OPDAS, représentant chacune la sous-région. Ainsi, l’Afrique de l’Ouest a été représentée par le Niger, l’Afrique Australe par le Malawi, l’Afrique de l’Est par le Kenya. L’Afrique centrale a été représentée par la République du Congo, à travers l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso, sans oublier l’Afrique du Sud, pays organisateur et le Ghana qui assure actuellement la présidence de cette organisation.

Cette rencontre qui a eu pour thème, « Partenariat Afrique-Chine : soutenir l’effort pour avoir une génération sans VIH », visait à promouvoir les réalisations intersectorielles liées à la réponse au sida et à renforcer le partenariat entre les gouvernements, la société civile et les partenaires au développement.

Dans leurs différentes interventions, les épouses des chefs d’Etat africains ont présenté tour à tour leurs expériences en matière de lutte contre le sida dans leurs pays respectifs, en reconnaissant aussi quelques faiblesses dans la riposte au sida, notamment le faible taux de diagnostic infantile à la fois précoce et post allaitement dans de nombreux pays africains, créant ainsi « un goulot d’étranglement pour l’extension du traitement pour les jeunes enfants ».

En outre, elles ont reconnu aussi que les enfants vivant avec le VIH sont trois fois moins susceptibles de recevoir un traitement par rapport aux adultes, et estiment que « des efforts énergétiques pour réduire la transmission mère-enfant du VIH, et pour éliminer l’infection au VIH chez les nourrissons et les jeunes enfants renforceront la main d’œuvre future de l’Afrique, et contribueront au développement du continent ».

Sur ce, elles ont émis le besoin de lancer une « campagne de plaidoyer pour les enfants », qui aura pour objectif d’améliorer l’accès au diagnostic, d’administrer un traitement approprié et de fournir des soins aux enfants vivant avec le VIH.

La première  dame du Congo, Antoinette Sassou N’Guesso, femme de tête et de cœur engagée dans le domaine social, dont la santé de la mère et de l’enfant s’inscrit dans ses priorités a pris la parole pour parler de son expérience, notamment des actions menées et des réalisations entreprises dans la lutte contre le sida dans son pays.

L’implication de Peng Liyuan pour la prise en charge de la mère et de l’enfant

L’OPDAS dans son ensemble a relevé l’engagement de la première dame de Chine, Peng Liyuan qui a promis d’apporter un appui important pour permettre l’accès aux médicaments et d’aider les pays africains à mettre en place des systèmes de prise en charge de la mère et de l’enfant.

En plus, la Chine aidera certains pays africains à construire des infrastructures permettant à la mère et l’enfant d’accéder dans de meilleures conditions dans la phase de grossesse et de l’accouchement. Aussi, avec l’appui de la première dame de Chine, quelques pays pourront servir de pilote pour la fabrication des molécules, et les rendre disponibles à moindre coût, voire gratuitement aux populations concernées.

En dehors de cet accord de partenariat, la première dame de Chine a promis d’intervenir personnellement dans des pays avec qui la Chine entretient des fortes relations pour voir dans quelles mesures les gouvernements pourraient présenter aux chinois leurs différents projets conçus.

Evoquant son expérience en tant qu’ambassadrice de bonne volonté de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la tuberculose et le VIH/SIDA, l’épouse du chef de l’Etat chinois a souligné l’importance de renforcer la coopération globale en matière de santé. Elle a salué la coopération médicale croissante entre la Chine et l’Afrique.

Au terme de la rencontre, les premières dames d’Afrique ont publié des recommandations contenant de grandes lignes sur la manière dont la coopération intercontinentale peut être renforcée, afin de parvenir à un impact durable.

Au prime abord, elles se sont engagées à travailler activement pour mobiliser les bailleurs de fonds et les ressources, et explorer les opportunités pour fournir de l’aide aux femmes et aux enfants affectés par le VIH, afin d’atteindre une génération sans sida en Afrique et en Chine.

Par ailleurs, elles ont exhorté les gouvernements à assurer un accès universel à la prévention du VIH, au traitement, aux soins et services de soutien pour toute la population en général et pour les enfants en particulier, ce qui, éventuellement contribuera, estiment-elles à mettre fin à l’épidémie du sida d’ici 2030.

Avec l’appui de l’ONU sida, des améliorations considérables ont été notées, surtout au niveau de la sensibilisation dans les pays d’Afrique Australe qui viennent de très loin, et qui, grâce aux efforts conjugués des pouvoirs publics et de la société civile ont pu atteindre des résultats positifs à ce niveau.

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

1-la photo de famille des premières dames 2- Peng Liyuan prononçant son discours 3-une vue des premières dames d'Afrique Crédit photo Kiba

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