Violences fondées sur le genre : l’association « IFBA » pour la restauration et l’épanouissement de la femme

Vendredi 23 Décembre 2022 - 11:57

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’association Impact femmes battues et abattues (IFBA) a lancé officiellement sa plateforme locale, le 17 décembre à Brazzaville, lors d’une cérémonie riche en échanges, en témoignages et en musiques avec la chantre Bélinda Saya et le groupe de gospel Sion.

Créée en février 2021 en France selon la loi 1901 par Nasdène Kodia, IFBA est une association internationale à but non lucratif qui lutte contre toutes les formes de violences (verbale, physique, sexuelle, sociale, économique) faites aux femmes et à leurs enfants, en les encourageant à se relever, à s’épanouir et à accomplir pleinement leurs destinées. Aujourd’hui, l’association s’étend en Afrique, en s’implantant premièrement à Brazzaville au Congo, terre natale de sa présidente, puis le 22 décembre à Kinshasa, en République démocratique du Congo. L’objectif étant d’être une plateforme qui serve de relais et d’interface pour toutes les victimes ayant besoin d’être orientées vers les professionnels dédiés et les structures adaptées en fonction de la situation de la victime comme les psychologues, avocats, assistances sociales, commissariats, centre d’hébergements d’urgence, etc.

« Je n’ai jamais pensé à créer une association. Etudiante, j’ai moi-même été victime de violences conjugales. Après avoir pu se relever, j’avais créé une plateforme d’encouragement sur Facebook en vue d’aider, d’encourager et de relever également d’autres femmes encore en souffrance, notamment par des publications quotidiennes sous forme de textes, photos et vidéos. Et j’étais étonnée de voir combien les femmes en Europe, en Afrique ou encore en Amérique me sollicitaient pour en faire plus. Et sur la base de conseils, j’ai pu passer de l’informel au formel en tant qu’association reconnue », a expliqué Nasdène Kodia, aujourd’hui mariée et mère de trois enfants.  

Au Congo, l’association IFBA a pour vice-présidente Vilarène Flora Bobouaka, juriste. Pour mener à bien les missions de l’association, elle travaillera avec six autres membres aux profils variés. Après la présentation des membres locaux, la cérémonie de lancement de ladite association a vibré au rythme de deux échanges au cours desquels deux femmes, l’une victime de violence verbale, Wynnie Kiabelo, et l’autre de violence sexuelle, Aïchatou Djibrilia Bouakou Mandello, ont partagé leurs témoignages teintés d’une grande résilience. Pour ces panels, juriste, psychologue et pasteur ont, tout à tour, donné leurs points de vue sur la question des violences faites aux femmes et leurs enfants, ainsi que suggérer des pistes de solution liées à ce fléau. Un moment de partage stimulant qui n’a pas laissé l’assistance indifférente.

Notons que dans le cadre de ses actions au Congo, l’association IFBA entend mener des campagnes de sensibilisations pour éveiller davantage la conscience des femmes à sortir du silence et à quitter, lorsqu’il faut, tout environnement représentant un danger pour leur vie; organiser des opérations de suivi pour collecter des données pouvant aider les pouvoirs publics dans leurs actions dans la lutte contre ce fléau ; recevoir, écouter et accompagner les victimes de violences ; tenir des galas de charité ; etc. « La cause est grande. Après Brazzaville, nous irons à Pointe-Noire et plus tard dans les régions pour tendre la main à toutes les femmes battues et abattues pour qu’elles se relèvent. Nous travaillerons avec les pouvoirs publics, mais nous restons ouverts à tout partenariat afin de réaliser notre mission », a déclaré Nasdène Kodia, présidente de l’association IFBA.

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

1- La présidente de l’association IFBA présentant le bureau de Brazzaville/Adiac 2- Une vue de l’assistance/Adiac

Notification: 

Non