Voir ou revoir : « Jusqu’à ce que la mort nous sépare » de Chris Stokes

Jeudi 25 Novembre 2021 - 18:46

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Célébrée le 25 novembre de chaque année, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l'égard des femmes vise à capter l'attention de la communauté internationale sur les sévices et tortures infligés par des hommes à des millions de femmes. « Jusqu’à ce que la mort nous sépare » se classe parmi les films qui montrent cette réalité de façon crue.  

De son titre original ‘‘Til death do us part’’, ‘‘Jusqu’à ce que la mort nous sépare’’ est un peu la version moderne du film ‘‘La nuit avec mes ennemis’’ de Joseph Ruben dans lequel on retrouve la célèbre actrice américaine, Julia Roberts, dans le rôle principal. La trame, toujours portée par les violences faites aux femmes, donne à croire que le phénomène est une vilaine épine qui ne cesse de ranger la société. Difficile de dire que les violences faites aux femmes vont totalement disparaître de la terre un jour, mais le combat soulevé à travers la journée du 25 novembre se veut un plaidoyer pour éveiller les consciences, délier les langues et ainsi réduire au plus bas la puissance du fléau.

En dépit du scénario assez classique et prévisible connu du grand public, ce film parvient à captiver le spectateur avec subtilité et élégance dès les premières images qui s’harmonisent bien avec une mélodie mélancolique. La fusionnelle et passionnante relation d’amour qui lie Michael et Madison Roland est telle qu’on aimerait être à leur place. Pourtant, ce moment féérique qui était censé être doux et moelleux au quotidien s’est avéré un véritable cauchemar pour Madison à cause du comportement autoritaire de Michael.

La démarche entreprise par le réalisateur est un peu pédagogique. Pas à pas, on se familiarise d’abord avec un Michael romantique avant d’être crispé par son comportement sadique lié à la violence conjugale entre ses parents quand il était plus jeune. Des petites remarques déplacées aux exigences obsessionnelles, on est passé à une extrême violence, voire des menaces de mort. Et même lorsque sa copine Chelsea essayait de faire comprendre à Madison que ce n’était pas raisonnable d’être autant maltraitée, la jeune femme trouvait toujours une raison aux actes odieux de son mari : « Ce n’est pas de sa faute, il a certainement eu une dure journée… C’est mon mari et je porte son enfant, je ne peux pas aller le livrer à la police… Je ne veux pas en faire toute une histoire… Ça va aller… Il ne le fera plus, j’ai confiance en lui ».

Plusieurs leçons de vie à apprendre en visualisant ce long-métrage d’environ 1h 40 mn. On retiendra, entre autres, que la femme n’est pas un objet ni une esclave au nom de l’amour et du mariage ; la violence n’est jamais anodine et qu’elle peut se soigner pour ne pas passer de victime à bourreau ; il faut dénoncer la violence quelle que soit sa forme et non la trouver des excuses ; le mensonge ne peut être caché indéfiniment.

Un autre point positif dans ce drame-thriller c’est la résilience de Madison face aux atrocités qu'elle a subies. En effet, il est toujours possible de se relever après des violences conjugales et de se reconstruire tant psychologiquement, financièrement que sentimentalement. 

Notons que la beauté de ce film, on la doit aussi au casting qui a été soigneusement réfléchi avec Annie Ilonzeh, Stephen Bishop, Taye Diggs, Malik Yoba et biens d’autres.

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

L’affiche du film/DR

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