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Mardi 26 Janvier 2016 - 12:03

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Oui, maintenant que la candidature de Denis Sassou N’Guesso ne fait plus guère de doute puisqu’elle a été expressément proposée lundi par le Parti congolais du travail et, de façon plus large encore, par l’ensemble de la majorité présidentielle, voyons ce qui va se passer sur la scène publique.

Cette annonce déclenchera-t-elle une avalanche de candidatures dans les différentes formations qui composent la classe politique ? Provoquera-t-elle dans le camp de l’opposition une scission brutale entre ceux qui sont prêts à jouer le jeu de la démocratie et ceux qui s’y refusent de façon radicale ?  Lancera-t-elle du côté de la majorité le débat d’idées qui permettrait d’affiner le programme de son candidat ? Suscitera-t-elle dans l’opinion publique l’engouement populaire que les partisans du président espèrent ?

À ces questions et à bien d’autres encore les prochains jours et les prochaines semaines apporteront sans doute des réponses précises. Mais à l’heure où s’engage ce grand débat national, il faut espérer que chacun des acteurs, à la place qui est la sienne, aura à cœur de profiter de l’occasion qui s’offre à lui de dire haut et fort ce qu’il pense de l’évolution de son pays, des actions à mener pour permettre à celui-ci de progresser, des idées à défendre pour bien appréhender l’avenir. Rien, en effet, ne serait plus triste que de voir une partie de la classe politique s’enfermer dans le refus du dialogue qui l’a conduite ces derniers mois à déserter la scène publique.

Une occasion unique s’offre à nous, Congolais, de montrer à la face du monde qu’il est possible de débattre sereinement, sans s’étriper et sans recourir à la violence. Même si le résultat du vote, le 20 mars, est perçu par certains comme acquis d’avance, le choc des idées, des projets, des programmes, des convictions s’avère indispensable car il permettra une amélioration de la gouvernance publique dont les effets se feront rapidement sentir. Au-delà du scrutin présidentiel c’est bien à la naissance d’une nouvelle République que nous allons assister.

Espérons donc que les passions partisanes s’effaceront dans les prochains jours pour laisser place, enfin,  à un débat démocratique apaisé.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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