Cantines scolaires : le PAM sollicite l’implication de la communauté locale

Jeudi 14 Janvier 2021 - 12:00

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Le directeur adjoint du bureau du Programme alimentaire mondial (PAM) au Congo, Ali Ouattara, a récemment déclaré que pour rendre durable le système des cantines scolaires, il faudrait que la communauté locale puisse s’en approprier.

Assurant l’intérim de l’agence onusienne, après le départ de son ancien représentant, Jean- Martin Bauer, Ali Ouattara a facilité la tenue, le mois dernier, de l’atelier d’échanges et d’apprentissages sur l’amélioration de la chaîne de valeur du manioc : cas de la République du Congo. Organisé en collaboration avec le gouvernement, le Centre régional d’excellence contre la faim et la malnutrition (Cerfam) et le Centre d’excellence de Chine, cet atelier visait, entre autres, l’échange d’expériences.

« Après des échanges fructueux avec des différents partenaires, je pense que nous avons atteint notre objectif qui consistait à permettre aux participants d’avoir une vision globale de ce qui se passe, en termes de développement de la chaîne des valeurs, mais également en termes des contributions de la production globale aux cantines scolaires », a expliqué Ali Ouattara, au cours d’un entretien avec la presse.

 Selon lui, les participants à cet atelier, tenu en présidentiel et par visioconférence, ont eu des apports des institutions ayant fait des présentations, notamment l’Union africaine, les Centres d’excellence du Brésil, de la Chine et de Côte d’Ivoire. Des échanges qui leur ont permis d’avoir une idée globale de ce qui se passe dans chaque pays. « Ce qui est encore un peu plus intéressant, c’est que nous avons eu des expériences partagées par d’autres pays comme le Kenya, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Congo. Ces pratiques-là pourront permettre aux participants d’améliorer leur manière de travailler », a-t-il renchéri.

Parlant des expériences d’autres pays, Ali Ouattara a pris l’exemple de la Côte d’Ivoire où les producteurs et les transformateurs, appuyés par les autorités, apportent une contribution en termes des produits au fonctionnement de l’école. « C’est une bonne pratique qui pourrait être envisagée également dans un pays comme le Congo. Si on veut avoir une durabilité du système des cantines scolaires, il faut bien qu’il y ait une appropriation par la communauté locale. Etant donné que les financements se font de plus en plus rares, une contribution de la communauté locale peut assurer une durabilité des cantines scolaires. Cette contribution est toujours nécessaire », selon le directeur adjoint du bureau du PAM au Congo.

S’agissant de l’appropriation des résultats de cette rencontre, il a indiqué que la charge revenait au gouvernement qui est en première ligne pour assurer la sécurité alimentaire et les cantines scolaires des enfants. « Pour ces résultats, nous apportons un accompagnement dans leur mise en œuvre. Nous sommes des acteurs qui accompagnent les initiatives du gouvernement, cet atelier rentre en droite ligne avec deux actes fondamentaux du Plan national de développement, notamment le renforcement du capital humain et la diversification de l’économie. Renforcement du capital humain dans ce sens que cela porte aussi sur l’éducation des enfants. Diversification de l’économie parce que cela porte sur le développement de la chaîne du manioc », a conclu Ali Ouattara.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Ali Ouattara ; les participants à l’atelier/DR

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