Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
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S’il fallait une preuve …Mardi 10 Juin 2025 - 14:24 Oui, en effet : s’il fallait une preuve que le vaste et puissant golfe de Guinée s’impose désormais comme un des outils majeurs de la protection du globe terrestre, le Sommet des Nations unies qui se tient depuis ce lundi en France, à Nice très précisément, et qui durera toute la semaine, l’apporte de façon très claire. D’où cette idée aussi logique selon laquelle l’Afrique centrale en général, les deux Congo en particulier, doivent désormais tout mettre en œuvre pour faire valoir le rôle essentiel qui est le leur dans cette bataille planétaire. Il revient donc aux représentants officiels des deux nations clés de l’immense et très riche bassin du Congo de relever ce défi afin de convaincre la communauté mondiale qu’elle doit inscrire cette partie du globe en tête des priorités de son aide. Autrement dit faire en sorte qu’à l’issue de ce troisième Sommet sur les océans, le Fonds bleu tire enfin un bénéfice légitime de l’action qu’il mène depuis des années dans le but de protéger la nature qui l’entoure. D’où cette idée aussi simple qu’évidente selon laquelle les chefs d’Etat du bassin du Congo devraient s’accorder pour parler d’une seule et même voix avant que ce troisième Sommet des Nations unies sur les océans prenne fin ce vendredi. L’enjeu de cette conférence est d’autant plus considérable que derrière la protection de la nature se joue en réalité une partie stratégique décisive qui vise à mettre un terme aux conflits infiniment dangereux dressant les unes contre les autres la République démocratique du Congo, le Rwanda, la Centrafrique et de façon moins directe ou moins visible d’autres nations de l’Afrique centrale. Un enjeu que soixante-quinze Prix Nobel ont souligné et signé cette semaine, à l’invitation du gynécologue congolais, Denis Mukwege, et qui a été publié vendredi dans le quotidien français Le Monde. Qu’il nous soit donc permis d’écrire, nous qui sommes de simples observateurs de ce moment historique, que les plus hautes autorités de la République – Chef de l’Etat, chef du gouvernement, présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale – devraient s’imposer d’être présents et pas seulement représentés dans les sommets et les conférences qui traitent et traiteront du destin des océans. L’enjeu régional, mondial, planétaire est tel que la voix du Congo doit se faire entendre mieux et plus fort. Cette observation est d’autant plus vraie, d’autant plus juste que Brazzaville a pris une place importante dans la bataille que mène l’humanité pour protéger la nature qui l’entoure et donc assurer sa propre survie dans un monde que les avancées techniques et scientifiques menacent de façon de plus en plus claire. Affaire à suivre de près, de très près ! Jean-Paul Pigasse Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |