Afrique-États-Unis : Donald Trump et l’avenir de l’AGOASamedi 23 Juin 2018 - 12:36 Dans quelques semaines, des hauts fonctionnaires des États-Unis d’Amérique, ceux de trente-sept pays d’Afrique subsaharienne ainsi que des représentants de l’Union africaine et des communautés économiques régionales du continent vont se réunir dans la capitale américaine, Washington D.C, pour prendre part, du 9 au 12 juillet, au 17e forum de l’AGOA, qui est la loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique. Avec les incohérences et les revirements dont ne cesse de faire preuve l’administration Trump, beaucoup d’observateurs africains se demandent si les États-Unis retireront, suspendront ou limiteront l’AGOA avant son expiration en 2025, date arrêtée sous l’administration Obama. Le président américain, Donald Trump, fidèle à son programme « America first », a déjà retiré son pays du Partenariat transpacifique, menacé l’Accord de libre-échange nord-américain et cherche à renégocier l’accord de libre-échange États-Unis-Corée du Sud. L’AGOA est un vaste marché de consommation élaboré en 2000 sous la présidence de Bill Clinton, pour permettre aux producteurs africains dont les pays sont éligibles d’exporter leurs produits vers les États-Unis. Cette loi porte sur plus de six mille cinq cents produits bénéficiant de franchise de droits de douane et concerne essentiellement des produits agricoles et textiles (vêtements, chaussures, etc.). Elle a pour objectif, entre autres, la promotion du commerce et des investissements entre les États-Unis et les pays africains au sud du Sahara, le développement économique et les réformes en Afrique subsaharienne et un plus grand accès aux opportunités entre les investisseurs américains et les entreprises africaines au sud du Sahara. En 2016, trente-huit pays d’Afrique subsaharienne étaient éligibles à l’AGOA et parmi eux, vingt-sept sont éligibles aux bénéfices accordés aux produits textiles. Il faut toutefois rappeler que les importations américaines en provenance de l’Afrique subsaharienne ont fortement diminué ces dernières années (18,7 milliards de dollars en 2015 contre 26,8 milliards de dollars en 2014, soit une baisse de 30 %). Boris Kharl Ebaka Notification:Non |