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Voilà une année qui se termine, emportant sur son chemin de nombreux événements. Si certains veulent tourner la page, d'autres aimeraient revivre les meilleurs souvenirs. Certes, de nombreuses choses font le menu de cette année finissante, mais l’on retiendra sûrement la commémoration des soixante ans de la littérature congolaise, à la une de ce numéro.
L’ironie veut que ce soit en cette même année que notre pays a accueilli en février une manifestation littéraire de grande envergure, redonnant au Congo et à Brazzaville, sa capitale, des lettres de noblesses digne d’une nation littéraire. C’est donc sur cette terre qui a engendré Sony Labou-Tansi, Maxime Ndébéka, Guy Menga que le festival Étonnants Voyageurs avait réuni des dizaines d’écrivains issus de tout le continent venu dire « l’Afrique qui vient » et annoncer sans le savoir l’avènement ... Lire la suite
Animés par la fibre patriotique, Jean-Rufin Omboumbou et Serge Mayembo ont cru à l’utopie : produire sur la même scène tous les anciens et nouveaux sociétaires d’Extra Musica. Ils ont réussi à réunir toutes ces stars de la chanson, qui par le passé se sont outragés publiquement mais qui, grâce à ces deux messieurs, ont compris qu’au-delà de tout, il y a la nation. C’est donc un véritable déclic, une véritable révolution culturelle qu’ils viennent de déclencher afin de revaloriser la culture congolaise et consolider la dynamique de paix. Dans une interview exclusive, Jean-Rufin Omboumbou, donne les détails possibles sur ce concert d’unité et de réconciliation nationale relatif aux 20 ans d’Extra Musica
Les Dépêches de Brazzaville : Comment êtes-vous parvenu à les unir, alors que bon nombre n’ont pu le faire ?
Jean-Rufin Omboumbou : Ç’a ... Lire la suite
2013 est l’année de la célébration des soixante ans de la littérature congolaise. De nombreux évènements ont été organisés à Pointe-Noire et à Brazzaville pour commémorer cet anniversaire. L’occasion de revenir sur quelques noms qui ont marqué cette littérature
On se demande souvent comment le Congo-Brazzaville, ce petit pays situé au cœur de l’Afrique centrale, a pu donner à l’Afrique autant d’écrivains, de poètes, de dramaturges et d’artistes. Avec ses 342 000 kilomètres carrés, le Congo est en effet l’un des rares pays africains à avoir poussé de son ventre d’illustres personnalités littéraires. De Jean Malonga à Hugues Éta, du temps a coulé, de nombreux évènements ont durement marqué de leur encre indélébile l’histoire de la nation. Mais les écrivains n’ont cessé de naître dans ce pays où l’écriture semble être un ... Lire la suite
Universitaire et auteur de plusieurs ouvrages, le professeur Mukala Kadima Nzuji est un fin connaisseur du paysage littéraire congolais. Homme de culture, il dirige depuis de nombreuses années l’une des rares maisons d’édition congolaises, les Éditions Hémar.
Les Dépêches de Brazzaville : Si, dans l’ensemble, la littérature congolaise est reconnue au-delà de nos frontières grâce aux productions de ses grands auteurs Henri Lopes, Emmanuel Dongala et les plus jeunes Mabanckou, Nsondé… Peut-on affirmer qu’en 60 ans la littérature congolaise est arrivée à son apogée ?
Mukala Kadima Nzuji : Il n’y a ni de grands ni de petits écrivains. Il y a des écrivains tout court. Ce n’est pas parce qu’un écrivain est méconnu ou peu connu qu’il est petit. Ce n’est pas parce qu’un auteur est édité à Brazzaville et non à Paris qu’il est moins ... Lire la suite
On peut voir dans le roman d'Emmanuel Dongala, Le Feu des origines, une grande fresque, un long récit dans lequel se déploie l'histoire du Congo-Brazzaville (de 1905 à 1965) vue au travers de l'existence du personnage principal, Mandala Mankuku. Et de fait, des premiers contacts avec le colonisateur à l'avènement du socialisme scientifique aucun des passages obligés ne manquent. Les exactions des miliciens, le retour des combattants de la Seconde Guerre mondiale, rumba et cha-cha..., autant d'épisodes auxquels la verve et la fausse naïveté de l'auteur donnent une saveur toute particulière. On en viendrait presque à recommander la lecture du Feu des origines à toute personne qui voudrait découvrir l'histoire du Congo, en l'absence regrettable d'ouvrage universitaire de référence
Mais si l'oeuvre d'Emmanuel Dongala est aujourd'hui traduite en plusieurs langues, si ... Lire la suite
Le poète congolais Gabriel Okoundji, vit depuis près de trente ans en Aquitaine (France) et a à son actif plusieurs recueils de poésie dont la plupart traduits en occitan. Entre autres : L'âme blessée d'un éléphant noir (Éditions William Blake, 2002), Vent fou me frappe (Éditions Fédérop, 2003), Prière aux ancêtres (Éditions Fédérop, 2008) et Au Matin de la parole : cheminement vers une poésie d'initiation (Éditions Fédérop, 2009), autant de recueils qui nous invitent à penser l'universel à partir de la parole fondatrice et sacrée des ancêtres tékés
Les Dépêches de Brazzaville : Gabriel Okoundji, vous êtes poète, psychologue clinicien de profession. Depuis quand écrivez-vous de la poésie ? Serait-ce depuis votre départ de la République du Congo, votre pays d’origine ?
Gabriel Okoundji : Peut-on vraiment situer l'instant précis qui saisit ... Lire la suite
Avant sa projection, 12 Years a Slave pâtit d’une mauvaise publicité
Il n’est pas banal qu’un film à grand budget soit jugé non sur son contenu mais sur sa présentation. En Italie, 12 Years a Slave émeut plus la critique par sa « com » que par son message. Car le film en soi n’a rien de répréhensible. Il raconte l’histoire d’un violoniste afro-américain de talent (Chiwetel Ejiofor) avant la guerre de sécession américaine. Parfaitement intégré avec femme et enfants, l’artiste sera berné par un faux impresario blanc qui le fait déporter sur les champs de coton du sud où il devient esclave.
Adaptée de l’autobiographie de Solomon Northup, réalisée par Steve McQueen et produite par Brad Pitt, acteur américain de talent, l'histoire nous replonge dans les affres d’une époque, finalement pas très lointaine, où, aux États-Unis, la couleur de peau ... Lire la suite
La cristallographie est à la base du développement de presque tous les nouveaux matériaux, y compris les produits de consommation courante, tels que les cartes mémoires des ordinateurs, les écrans plats de télévision et les composants des véhicules et des avions
L’Année internationale de la cristallographie sera lancée les 20 et 21 janvier lors d’une cérémonie au siège de l’Unesco à Paris. Elle représente une vitrine unique pour la promotion de la cristallographie et ses applications, ainsi que pour la communauté de cristallographes à travers le monde
Ce lancement international sera illuminé par la conférence du professeur Brian Kobilka, prix Nobel de chimie 2012, sur sa vision de la cristallographie en tant que science permettant d’élucider les mécanismes biologiques, ainsi que par la présence du professeur Jenny Glusker qui présentera « Le passé, le ... Lire la suite
Entre la vidéo et la photographie, Richard est un passionné de l’image. Il a été lauréat du Prix spécial du jury de l’art vidéo a l’occasion de la deuxième Rencontre internationale d’art contemporain pour sa vidéo d’art Le Désastre en septembre dernier
Sa formation en informatique de gestion des entreprises au Centre privé de formation professionnelle à Brazzaville en 1994 le prédestinait à une carrière de programmeur d’application. Mais son destin a basculé un matin d’avril 2002 où son frère cadet, conducteur de bus lui offre contre toute attente un appareil photo. Les dés étaient jetés. Grâce à un ami photographe, Richard Goma apprendra les bases de la photographie.
En 2005, il adhère au collectif des photographes congolais la Génération Elili et participe à différents ateliers animés par des professionnels de l’image, comme David ... Lire la suite
Lundi 23 décembre 2013, le Cercle culturel Sony-Labou-Tansi de Bacongo a servi de cadre à la restitution de l’atelier d’écriture dramatique animé par l’écrivain, dramaturge et metteur en scène Kouam Tawa, originaire du Cameroun. Cet atelier est inscrit au programme du festival Mantsina sur scène 2013
Près d’une dizaine de jeunes auteurs congolais ont appris les subtilités de l’écriture du théâtre. « L’élément fondamental de la dramaturgie, c’est le conflit », professe Kouam Tawa. Car pour lui, le conflit est l’ensemble des péripéties auxquelles le protagoniste, vu comme le personnage qui vit le plus de conflits dans une pièce de théâtre, est confronté. Le drame est action. Le conflit dans une pièce « permet de caractériser les gens, parce que l’homme se découvre dans l’action », soutient celui qui pense que le protagoniste ne peut être ... Lire la suite