Art-Culture-Média
Le Festival d’Avignon, la plus importante manifestation de l'art théâtral et du spectacle vivant international, bat son plein depuis le 7 juillet. Des artistes venus de partout sont venus montrer, avec une certaine pression, leurs créations à un public exigeant. Parmi eux, le jeune contre-ténor congolais Serge Kakudji s’illustre dans Coup fatal, mis en scène par le Belge Alain Platel et présenté dans les colonnes des Dépêches de Brazzaville le mois dernier.
La pièce musicale présentée en ouverture de l’événement marie la musique baroque européenne et les musiques actuelles ou traditionnelles de RDC. Pari risqué mais pari réussi, à en juger les salles combles et l’enthousiasme des spectateurs chaque soirs de représentation.
Du côté de la presse française, on ne tarit pas d’éloges :
Un époustouflant spectacle (…) d’une intelligence magnifique ... Lire la suite
Que peut-il y avoir de commun entre Dumas, Senghor et Tati-Loutard ? Le premier, grand romancier de son temps, était un ami de Victor Hugo. Le second, immense poète noir de langue française et président du Sénégal de l'accession de ce pays à l'indépendance (1960) jusqu'en 1980, a obtenu tous les honneurs de la patrie française reconnaissante, notamment pour son rôle essentiel dans la conceptualisation, la mise en œuvre de l'idée de francophonie et même dans la naissance de l'institution. Quant au dernier, poète de son état, il lui est arrivé de croiser le fer avec la négritude, mais sans jamais tomber dans le piège de la vindicte. Que pourrait-il seulement y avoir entre eux ?
Rien, sans doute, ou si peu ! Et ce peu, se peut-il qu'il ne se trouve que dans l’appartenance à la confrérie des écrivains francophones ? Un peu maigre, en effet. A moins que… ... Lire la suite
C’est le tube de l’année 1987 qui a propulsé le groupe du chanteur, Savuka. Contenu dans l’album Third World Children (enfants du tiers-monde), le morceau est chanté en langue zoulou. Il est en partie dédié au plus célèbre prisonnier politique du monde du moment, Nelson Mandela
Grand succès de ces années-là, Asimbonanga s’est hissé dans l’actualité musicale de l’Afrique du Sud et a déferlé sur la scène du continent, puis du monde. Compréhensible : on était à l’époque de l’apartheid, période où Johnny Cleg, alias le Zoulou blanc, s’est distinctement rallié à des groupes multiraciaux. Ce n’est pas un détail : sous l’apartheid, ce genre de ralliement était illégal.
Avec le groupe Juluka en 1976, la bande reprend des mélodies occidentales fusionnées à celles des musiques zouloues et d’ailleurs : résultat fulgurant, cinq de leurs ... Lire la suite
Le mois de la Sape à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville, du 3 au 26 juillet, nous donne l’occasion de découvrir la main ingénieuse et l’imagination fertile de l’artiste et sapologue Marcel Célyre, père du « boubellisme », un nouveau style dans le monde des arts plastiques congolais. Entretien
Les Dépêches de Brazzaville : Qui est Marcel Célyre ?
Marcel Célyre : Je suis un artiste congolais né à Dolisie. Bouillonnant d’inspiration depuis mon enfance, j’ai fait un peu de tout : la danse et le rap, la coiffure mixte, le théâtre, la sculpture du bois et de la pierre, la céramique et la peinture. Fuyant la guerre en 1997, je me suis refugié au Gabon. C’est là-bas où je me suis perfectionné dans les arts plastiques. À mon retour au pays en 2008, j’ai créé une nouvelle façon de m’exprimer, le boubellisme. Je suis donc le premier ... Lire la suite
La capitale camerounaise, Yaoundé, abrite du 19 au 26 juillet la dix-huitièmeédition du festival Écrans noirs sur le thème « Cinéma, art, commerce, industrie. Les cas marocain et nigérian. Quel choix pour l’Afrique centrale ? »
Pour cette dix-huitième édition, Bassek Ba Kobhio, l’initiateur de cette rencontre, entend rendre hommage à ces deux univers cinématographiques. À cet effet, il sera projeté la comédie du réalisateur marocain Mohamed Abderahmane Tazi À la recherche du mari de ma femme en guise de film d’ouverture.
Il est prévu au long du festival le lancement de dix autres bandes provenant de ce pays arabe, suivie de six longs métrages qui seront en compétition. Le cinéma nigérian, de son côté, sera également porté haut lors de cette célébration. La participation de l’une des célébrités du cinéma nollywoodien, Geneviève Nnaji, est à ... Lire la suite
Sorel Eta, le manager du groupe de musiciens autochtones Dima, a tenu une conférence de presse le 10 juillet dans laquelle il a évoqué la tournée qui les a conduits pendant deux mois en Europe et en Amérique du Sud
Le groupe a livré dix-huit concerts en deux mois lors de cette tournée, qui a débuté par la Guyane à Cayenne, Mana et Saint-Laurent. « Après, nous sommes partis à Paris où nous nous sommes produits au musée du quai Branly. Avec l’ethnomusicologue Simha Arom, qui a longtemps étudié les musiques Aka, nous avons donné une conférence-démonstration qui va être conservée dans les archives du musée », a-t-il expliqué.
Après la France, le groupe s’est arrêté pour une journée de relâche en Suisse où est basé leur agent, avant de se rendre en Italie (Bologne), en Belgique et aux Pays-Bas où il a livré des spectacles pour le compte du réseau ... Lire la suite
15 août 1959-15 août 2014 : cela fera 55 ans que ce groupe congolais mythique a été créé. En prélude au concert officiel que va organiser la mairie de Brazzaville, le 12 août prochain, le groupe de Célestin Nkouka -alias ya Célio- et Edo Nganga -alias le patriarche- s’est produit en avant-première à l’institut français du Congo (IFC)
C’est à 19h35 que le groupe est monté sur le podium de l’IFC avec une panoplie d’artistes, conduits par Simon Mangouani (chanteur et chef d’orchestre) et Nganga Edo (le patriarche) qui malgré ses 80 ans d’âge, n’a cessé d’être au-devant de la scène pour danser. Ils ont offert aux spectateurs, un spectacle très émouvant à la dimension d’un orchestre cinquantenaire.
Durant près de deux heures, les Bantous de la capitale ont enflammé le public, par une musique de tout âge. De la rumba odemba en passant par la ... Lire la suite
Âgées entre 17 et 25 ans, ces jeunes filles participent à un atelier de danse contemporaine, sous la houlette du chorégraphe enseignant Jean Claude Kodia
Organisé par la compagnie Plante Planétaire, dirigée par Jean Claude Kodia, l’atelier de formation a pour objectif que ces filles prennent conscience de la mauvaise vie qu’elles menaient jusqu'alors.
« Ces filles présentaient leurs corps comme une marchandise. Beaucoup de personnes abusaient d’elles. J’ai voulu leur apporter le goût de ces activités, pour qu’elles sachent ce qui est mieux pour elles, comme l’art ou la danse. Je leur ai montré mon corps qui n’est pour moi qu’un instrument qui me permet de voyager, de faire des représentations. Car je me nourris à travers mes créations », a indiqué Jean Claude Kodia. Ces filles ont compris aujourd’hui que la vie qu’elles menaient ... Lire la suite
Coup de projecteur sur la collection des tissus « Signature » et la ligne de vêtement « Protos », la nouvelle exposition que l’Institut français de Kinshasa (IF) abrite depuis le 11 juillet porte l’empreinte du designer Meni Mbugha.
Enseignant à l’Institut supérieur des arts et métiers (Isam), le jeune designer diplômé en design textile s’est imposé un intéressant recours aux sources dont il a tiré une brillante inspiration. En effet, le label Vivvya dont lui est reconnu la création est une habile œuvre inspirée des motifs traditionnels d’usage chez les Bambuti, peuples autochtones de la Province Orientale. Peintres avérés, outre le fait qu’ils sont réputés excellents chanteurs et danseurs, c’est de manière authentique qu’ils expriment encore à ce jour leur vision du monde à l’aide d’une pratique ancienne consistant à cristalliser ... Lire la suite
L’exposition aura lieu du 11 au 31 juillet à l’Institut français de Kinshasa.
Le designer Meni Mbugha, promoteur du label Vivuya (Beauté) et enseignant à l’Institut supérieur des arts et métiers présentera sa collection de tissus et une ligne de vêtements inspirés des motifs des Mbuti, peuples autochtones de la RDC qui vivent en Province Orientale. Ces derniers sont des peintres avérés qui expriment leur vision du monde sur des écorces battues. L’exposition « Ndura », indiquent les organisateurs, établit ainsi un lien entre la culture, l’écologie et le développement par le biais du design textile. « Elle met aussi à l’honneur un peuple méconnu et démontre qu’il est possible de produire au Congo des biens éthiques et écologiques », précise-t-on.
Techniques modernes contre motifs ancestraux
Meni Mbugha est un styliste qui fabrique des ... Lire la suite