Voir ou revoir : « We want sex equality » de Nigel Cole

Inspiré d’une histoire vraie, « We want sex equality » est un choix raisonnable pour se remémorer l’intérêt de la journée du 8 mars qui sera célébrée mondialement le lundi prochain. Au Congo, le thème retenu est « Femme congolaise, la paix et le processus électoral dans le contexte de covid-19 ». En effet pour celles qui l’auront oublié, le mois de mars et cette journée du 8 ne sont pas consacrés à la femme en tant que tel mais plutôt à la lutte pour ses droits afin qu’elle bénéficie d’une meilleure autonomie et d’un plein épanouissement dans la société.

C’est bel et bien ce que partage ce long-métrage de Nigel Cole qui dure environ 1h 53 min. Au printemps 1968, une ouvrière de l’usine de Ford de Dagenham, dans la banlieue londonienne organise un mouvement visant à instaurer l’égalité de revenu entre les hommes et les femmes. Un combat de trois semaines, au bout duquel elle obtint gain de cause.

« We want sex equality » est un appel à l’endroit de toutes les femmes du monde à se lever et arrêter de jouer les victimes. En effet, la psychologie du film vise à inculquer aux femmes l’esprit de se battre pour leur idéal lorsqu’elles sont martyrisées à cause de leur genre, et les emmener à être capables de se faire entendre, ainsi qu’à ne pas se laisser intimider. Certes les mentalités ont évolué et la femme jouit de plus en plus de ses privilèges, au même titre que l’homme, mais la lutte demeure grande. A l’image de celles qui ont fait bouger les lignes, il y a de cela plusieurs décennies, elles doivent continuer à militer pour cette cause car les discriminations faites aux femmes demeurent encore d’actualité dans plusieurs pays du monde.

Au-delà du fait qu’il traite de l’égalité des genres en milieu professionnel et de l’émancipation de la femme dans une société machiniste, « We want sex equality » est un film plein d’humour. Grâce à son rythme dynamique rapprochant le pitch de la réalité, ce film social plonge à merveille le téléspectateur dans l’Angleterre des années 68. Les costumes, les coiffures, le mobilier et le décor sont un véritable retour en arrière.

Et bien que reflétant une période de climat politique tendu, le scénario délivre de belles scènes, émouvantes quelquefois, et instructives en même temps. Le jeu d’acteur est tout aussi remarquable, notamment grâce à : Rosamund Pike, Géraldine James, Sally Hawkins dans le rôle principal de Rita O’Grady et Bob Hoskins dans le rôle d’Albert, son chef d’équipe, qui l’impulsa dans ce combat. Comme quoi dans cette lutte, tout le monde est concerné. Ce n’est pas qu’une affaire de femmes !