Eaux transfrontalières : le Congo s’active pour adhérer à la convention sur l'eau de 1992

Lundi 1 Décembre 2025 - 10:33

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Le directeur du cabinet du ministre de l'Énergie et de l'hydraulique, Frédéric Manienze, a ouvert le 26 novembre à Brazzaville un atelier de sensibilisation sur le processus d'adhésion de la République du Congo à la convention de 1992 sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontaliers et des lacs internationaux.

Alors que le changement climatique accentue la vulnérabilité des populations, l'adhésion à la convention pourrait, entre autres, permettre de renforcer la gestion nationale de l’eau et la coopération transfrontière au Congo, rehausser le profil du pays au niveau international et faciliter l’accès au financement au niveau national et international, a indiqué Sonja Koeppel, secrétaire de la Convention des Nations Unies sur l'eau.

Le sujet et crucial. Selon les données de l’UNICEF, près de 44% de la population congolaise n’a pas régulièrement accès à une source d’eau potable améliorée ou sûre.

« Le Congo est toujours confronté à des défis importants en matière de coopération transfrontière et de gestion nationale de la qualité et de l’accès à l’eau et à l’assainissement. Cela peut conduire en partie à des conflits et à une concurrence pour les ressources. C’est pourquoi il est important d’avoir au niveau mondial, un cadre juridique intergouvernemental pour l’eau », a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, le coordonnateur résident des Nations Unies au Congo, Abdourahamane Diallo, dans son allocution de circonstance, a évoqué l’importance pour le Congo d’adhérer à cette convention qui « vise à protéger et à assurer la qualité et l’utilisation durables des eaux souterraines transfrontalières ». Elle offre une plateforme intergouvernemental mondiale qui favorise le dialogue, la prévention des conflits liés à l’eau et la stabilité international tout en renforçant les capacités nationales pour une gestion durable et concertée des ressources partagées.

Lors de la cérémonie d’ouverture, couplée à la session inaugurale du conseil consultatif ad hoc, l’Union européenne qui est très active sur ce sujet a exprimé, par sa représentante, l'ambassadeur Anne Marchal, son soutien à l'adhésion du Congo.

Après ces différentes interventions, le directeur du cabinet du ministre a orienté les travaux en rappelant aux participants l’objectif des travaux.

« Cet atelier a pour vocation d’informer et de sensibiliser tous les acteurs sur les contenus, les principes et les mécanismes de la convention en vue d’une meilleure compréhension de la convention ; harmoniser les points de vue et intégrer les recommandations de tout partie prenante ; donner un caractère de publicité à l’installation formelle du conseil national consultatif de l’eau », a-t-il déclaré.

Ces travaux devraient aboutir à l’adoption d’une feuille de route.  

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Les officiels présent à l'ouverture des travaux de l'atelier/Adiac

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