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Pronostic

Mercredi 14 Octobre 2015 - 15:39

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Tout indique désormais que le référendum du 25 octobre confirmera de façon nette, indiscutable la volonté des citoyens congolais de moderniser leurs institutions. Même s’il est impossible de dire aujourd’hui combien d’entre eux se rendront dans les bureaux de vote pour déposer leur bulletin dans l’urne, la multiplication des prises de position en faveur du « oui » et la mobilisation évidente de l’électorat ne laisse guère de doute sur ce point. Ceci explique, entre nous soit dit, pourquoi de nombreuses personnalités qui avaient  position plus ou moins publiquement contre le principe même du référendum tiennent aujourd’hui des propos  nettement moins engagés, nettement plus raisonnables.

Il est probable que la campagne en cours sur toute l’étendue du territoire verra les lignes bouger sérieusement au sein de la classe politique congolaise : d’abord parce que le texte de la nouvelle Constitution contient nombre de dispositions dont il est difficile de contester l’utilité et la pertinence ; ensuite, et peut-être surtout, parce que l’attitude des responsables politiques, au sein de l’opposition comme de la majorité, déterminera pour une large part la place qu’ils, ou elles, occuperont demain dans la gouvernance de notre pays.

En refusant au peuple congolais le droit de se prononcer par référendum sur l’évolution de ses institutions, l’opposition radicale a sabré sa dernière chance de jouer un rôle quelconque dans la vie politique à venir du Congo. Elle a, en effet, commis une double faute : (1) s’enliser dans le déni de la démocratie en tentant d’empêcher la tenue du référendum, (2) avoir mené depuis l’étranger et sur les réseaux sociaux une bataille perdue d’avance en croyant naïvement que la pression extérieure empêcherait les plus hautes autorités de la République d’aller jusqu’au bout de leur propos novateur.

Il n’en va pas de même, fort heureusement, pour l’opposition modérée, la vraie, qui n’a pas dissimulé ses doutes à propos de ce changement mais qui a joué la carte de la démocratie en ne tentant pas d’empêcher les citoyens de se prononcer librement. Lorsque le moment sera venu de former un nouveau gouvernement, il est probable qu’elle tirera les bénéfices de ce comportement citoyen.

Les mois à venir diront si ce pronostic était juste.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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