Le conte congolais s’exporte à Marseille

Après les trois premières éditions organisées à Pointe-Noire notamment à l’inspection sectorielle de la jeunesse de Tié Tié en 2012 et 2013 ainsi qu'au lycée Victor Augagneur en 2015, les organisateurs ont décidé de délocaliser cette activité. Marseille, la ville phocéenne a été choisie pour la circonstance non pas parce que c’est dans cette ville qu’évolue le conteur Jorus Mabiala mais aussi et surtout parce que le conte vie en Provence. Les conteurs Jorus Mabiala, Kayro, tous deux installés en France, Nestor Mabiala, domicilié à Pointe-Noire seront en face du public marseillais. Une scène libre avec les conteurs de la ville provençale sera également ouverte pour perpétuer le brassage  culturel.

La commémoration de cette journée vise à perpétuer la tradition orale et les leçons de vie contenues dans le conte. Il s'agit aussi d’actualiser les valeurs ancestrales du pays et de faire renaître le conte naguère prisé par les Africains. Une manière pour les organisateurs de mettre en exergue le Mbongui, lieu jadis sacré où les traditions orales contenues dans les contes, les épopées et légendes d’autrefois étaient mis à la disposition de la jeunesse, surtout le soir autour du feu.

Pour promouvoir l’art de l’oralité grâce à l’apport de plusieurs partenaires étrangers, tels le Cobiac (Collectif de bibliothécaires et intervenants en action culturelle (France), Africa Graffitis construit à Cote matève dans le 6^e arrondissement Ngoyo un centre de ressources sur les arts de l’oralité et du conte pouvant accueillir des conteurs en résidence, une bibliothèque spécialisée sur le conte.