Sportissimo. de la Fifa à la CAF: le football auréole la nation championneVendredi 31 Août 2018 - 20:55 Après la Coupe du monde Russie 2018, le football a retrouvé son fleuron d’effervescence à travers les compétitions organisées dans les différentes confédérations continentales de la Fédération internationale de football association (Fifa). Sans ambages, le football féminin est entré, lui aussi, dans la danse, avec l’organisation en Bretagne, à l’ouest de la France, de son mondial des moins de 20 ans qui a vu le sacre des Japonaises devant les Espagnoles (3-1), le 24 août. Bon nombre de nos lecteurs ont voulu connaître, fut-ce en luminaire, l’histoire de la Fifa avant d’être également édifiés sur celle de ses confédérations. Pour la petite histoire, la Fifa est créée en 1904 par le journaliste français, Robert Guérin, comme pour dire que le journaliste en leader d’opinion n’est pas seulement un donneur de leçons mais historien de son époque, il est contributeur au développement et à la promotion des sports en général et le football, le cas échéant. A sa création donc, la Fifa comptait sept pays membres. Lors de son premier congrès, il avait été décidé d’organiser une compétition internationale en Suisse. Les Anglais y opposeraient un refus catégorique. Ce n’est que vingt-six ans plus tard, sous l’impulsion d’un autre Français, Jules Rimet, alors président de la Fifa, que celle-ci va organiser, en 1930, sa compétition internationale notoirement connue sous l’appellation de la Coupe du monde de football. C’est l’Uruguay qui abritera cette première édition, choisi par la Fifa au détriment de beaucoup de pays européens, parce qu’il était champion Olympique. Treize pays participèrent à cette première édition dont seulement quatre en provenance d’Europe, à savoir Mexique, Chili, Argentine, Brésil, Bolivie, Pérou, Paraguay, Etats-Unis d’Amérique, France, Yougoslavie, Roumanie et Belgique. Il y a lieu de signaler qu’en dehors de ces quatre pays d’Europe, beaucoup d’autres de ce vieux continent n’avaient pas daigné traverser l’océan Atlantique par bateau. Le dimanche 13 juillet 1930, Lucien Laurent inscrivait sous la neige le premier but de la Coupe du monde de football, lors du match inaugural mettant la France face au Mexique. C’est l’Uruguay qui battra en finale l’Argentine par 4 buts à 2. Ce triomphe permettra à Jules Rimet de remettre au capitaine de l’équipe championne, José Nasazzi, le trophée, une petite statuette. Les joueurs étant amateurs à l’époque, l’organisation de cette compétition devait alterner avec les jeux olympiques. La Coupe du monde de football se jouera ainsi tous les quatre ans. De treize nations en 1930, la Fifa est passée à trente-deux nations en Russie 2018, avec l’introduction de l’hypothétique vidéo d’assistance de l’arbitrage. Une édition qui a consacré la France au terme de sa victoire contre la Croatie par quatre buts à deux. Si la Russie a accueilli la 22e édition de cette compétition avec brio à travers la représentation de tous les continents, à l’exception de l’Océanie, la 23e édition est confiée au Qatar qui l’organisera en 2022. Pour revenir à la Fifa dont le siège est à Zurich, en Suisse, elle fonctionne sous le code 60 de la loi suisse. Bref aperçu sur la CAF Quant à la Confédération africaine de football (CAF), son histoire est liée à celle de la Coupe d’Afrique des nations ( CAN). Elle tire ses origines de la rencontre, le jeudi 7 juin 1956, à l’hôtel Avenda à Lisbonne, la capitale du Portugal, des délégués africains au congrès de la Fifa. Ils étaient l’ingénieur agronome Abdel-Aziz Abdallah Salem, le lieutenant-colonel Mohamed Latif et l’arbitre Youssef Mohamed en provenance de l’Egypte, le Dr Abdel Halim Mohamed Ali et Abdel Rahim Shadd du Soudan et du Sud-Africain Fell. Ils suscitèrent, au cours de leur réunion, deux projets : la création d’un organisme continental de football et le lancement d’une compétition à l’échelle continentale. À leur séparation, le 8 juin, ils décidèrent de se retrouver au début de l’année 1957 à Khartoum, capitale du Soudan, où l’acte de naissance de la CAF a été signé, donnant ainsi le coup d’envoi de la première édition de la CAN. Le premier président de la CAF, l’Egyptien Abdel-Aziz Abdallah Salem, offre le trophée. Le tournoi était à trois avec l’exclusion de la République d’Afrique du Sud à cause de sa politique d’apartheid de l’époque. C’est l’Egypte qui remportait cette première édition. En 1960, le Maroc, la Tunisie et le Ghana font leur entrée à la CAF. En 1963, la phase finale se joue avec six équipes nationales réparties en deux poules de trois. En 1965, à la sixième édition, huit équipes sont qualifiées en deux poules avec classement par points. C’est le Ghana qui est proclamé champion d’Afrique en réalisant le doublé à Tripoli, en Libye. A la 8e édition de la CAN au Cameroun, en 1972, on assiste à l’apparition des professionnels. Le Congo avec François Mpelé et Jean Bertrand Baleckita, la République démocratique du Congo (RDC) avec Julien Kialunda, le Mali avec Salif Keïta, le Cameroun pays organisateur alignant Jean Pierre Tokoto, etc. Le Congo est sacré champion d’Afrique et l’équipe prend le nom des Diables rouges. En 1984, la CAF introduit dans l’organisation de la CAN le sponsoring et la publicité. En 1988, la phase finale du Maroc passe à seize équipes avec trente-quatre au départ des éliminatoires. Le Cameroun inscrit son nom pour la deuxième fois sur le tableau des champions d’Afrique des nations de football. En ce jour, la CAF a déjà organisé trente et une éditions de cette compétition et la trente-deuxième est programmée au Cameroun en 2019. Des six zones de développement du sport sur le continent, les pays de l’Afrique du nord, à savoir l’Egypte, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie ont déjà remporté au moins une fois la CAN, à l’exception de la Libye. Il va s’en dire que cette zone a la prédominance sur le football en Afrique. D’ailleurs, leurs infrastructures sportives ne les démentent aucunement. La zone-ouest Afrique A, composée du Cap-Vert, Gambie, Guinée-Conakry, Guinée Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Sénégal et Sierra Léone. De tous ces pays, aucun n’a gagné la CAN. L’Afrique de l’ouest B, sur les sept pays qui la composent, à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria ont déjà gagné la CAN par contre le Bénin, le Burkina-Faso, le Niger et le Togo ne sont jamais montés sur le podium de la cette compétition. L’Afrique centrale avec ses huit pays, le Cameroun, le Congo, et la RDC ont été déjà sacrés champions d’Afrique. Il n’en est pas le cas pour la Centrafrique, la Guinée équatoriale, le Sao Tomé- et -Principe et le Tchad qui courent toujours derrière le sacre de la CAN. Le Centre-est de l’Afrique, avec le Burundi, Djibouti, l’Erythrée, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud et la Tanzanie n’a eu qu’un champion par l’entremise de l’Ouganda en 1970. La zone sud est constituée de l’Angola, du Botswana, de l’Ile Comores, du Lesotho, de Madagascar, du Malawi, de l’Ile Maurice, du Mozambique, de la Namibie, des Seychelles, du Swaziland, du Zimbabwe, de l’Afrique du Sud et de la Zambie. Les deux derniers ont respectivement, en 1986 et 2012, fait la fierté de cette zone en remportant une fois chacun la CAN. Voilà ce qui explique que les Etats et les gouvernements, à travers leurs fédérations nationales sportives de football, s’investissent pour la recherche de l’auréole internationale à travers la participation aux compétitions organisées par la Fifa et ses confédérations.
Pierre Albert Ntumba Notification:Non |