Education: la Lizadel plaide pour la gratuité de l'enseignement fondamental

Préoccupée par la question, la Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves (Lizadel)  a tiré la sonnette d'alarme, en invitant le chef de l'Etat à s'exprimer devant le peuple  sur la gratuité de l'enseignement fondamental. C'est du moins ce que l'on peut retenir de la déclaration faite le 1^er  février, devant la presse par le président de la Lizadel, Joseph Godé Kayembe.

Cet activiste de droits des enfants et des élèves a, dans sa déposition, recommandé au chef de l'Etat qui a mis un accent particulier lors de son discours d'investiture sur la réforme du système éducatif, de prendre des initiatives importantes, en attendant la mise en place du gouvernement.

Il s'agit notamment de diligenter un audit global du système éducatif national en vue d'aboutir à des réformes en profondeur. Cela permettra à l'Etat d'identifier toutes les écoles fictives ainsi que l'effectif réel de ses enseignants, d'initier, sous le leadership de la Lizadeel, un forum des organisations congolaises de la société civile spécialisées dans les questions de l'éducation. Le but est de réfléchir sur l'éventualité de la mise en œuvre de la gratuité de l'enseignement fondamental en République démocratique du Congo (RDC) courant ce mois.

Tout en restant disposé à accompagner  l'actuel président de la République avec son gouvernement dans toutes leurs initiatives dans le domaine éducatif, Joseph Godé Kayembe a,  au nom de la  Liazdel, salué sa brillante élection qui, selon lui, consacre une première alternance démocratique dans le pays.

Il a rappelé, par ailleurs, qu’en 1984, dans le dessein de détruire la RDC et sa population, la communauté internationale l'avait piégée au travers d'un programme  de réajustement  structurel imposé par les institutions financières de Bretton Woods dont la  Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Ce programme, a fait savoir le président de la Lizadel, a eu pour effet immédiat la destruction programmée du système éducatif national.

Trente-cinq ans après, a-t-il signifié, ce système éducatif est dans un état total de déliquescence. Paradoxalement, a-t-il fait remarquer, le nombre d'enseignants a connu une augmentation significative sans cause apparente, si bien que de cent soixante-dix mille enseignants en 1984, il est passé aujourd'hui à cinq cent-quarante mille  alors que l'Etat n'a pas investi dans ce système pendant toute cette période.