Interview. Yan Samou : « Le rap est un mode d’expression au même titre que la rumba »

Vendredi 25 Novembre 2022 - 11:34

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Dans une interview accordée aux "Dépêches du Bassin du Congo", le jeune rappeur congolais Yan Samou, alias Géni Boy, a annoncé la livraison d'un concert live le 27 novembre, au Centre culturel Zola de Brazzaville, en vue de faire la promotion de son nouveau single initulé « Maboko pamba ». En plus, il nous parle de son arrivée dans la musique et de ses ambitions. Entretien.

 

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : Pouvez-vous vous présenter et nous dire ce qui vous a emmené dans la musique ?

Yan Samou (Y.S.) : Étudiant en 2e année de droit à l’Université Marien-Ngouabi de Brazzaville, on m’appelle Yan Samou, plus connu sous le pseudonyme de Géni Boy. Depuis l’âge de 12 ans, j’ai commencé à composer et à chanter. C’est là, en fait, que j’avais découvert ma passion pour la musique.  Mon atterrissage dans ce domaine s’est fait de façon naturelle. En fait, j’ai grandi dans la commune de Moungali, à Brazzaville. Et là-bas, il y avait pas mal de gens que je connaissais qui faisaient la musique.  Et petit à petit, moi aussi, je me suis lancé.

L.D.B.C : Quelles sont quelques-unes de vos réalisations ?

Y.S. : En 2020, j’ai composé une chanson qui a permis aux gens de me découvrir dans les réseaux sociaux, la chanson « Ils ont dit ». Et puis, l’année d’après, la moisson était plus fructueuse. Le titre "BFTK", c’est-à-dire « Biso to força ka te », chanté en collaboration avec un autre musicien congolais, Nybhe CDG, a eu plus de succès. C’est un morceau composé en l’honneur de trois personnalités importantes de la musique, à savoir les Congolais Tidiane Mario et Spirita Nanda et l’Ivoirien Fior 2 Bior. En plus, le tout dernier single, « Maboko pamba », a connu la participation de Tidiane Mario. C’est une œuvre qui promet ! Car en moins d’une journée, elle avait déjà généré près de 9 000 vues sur YouTube.

L.D.B.C : Beaucoup de gens pensent que le rap est la musique des gens moins sérieux, des voyous. Qu’en pensez-vous ?

Y.S. : Je m’insurge fortement contre cette assertion, cette façon de penser qui est calomnieuse et diffamatoire. Pour moi, le rap n’est qu’un moyen parmi tant d’autres, permettant de passer des messages à autrui. Le rap est un mode d’expression au même titre que la rumba ou tout autre style musical.

L.D.B.C. : Un souhait ?

Y.S. : J’aimerais vivre de ma musique. Que cela devienne ma profession, mon gagne-pain. Ensuite, je souhaiterais que la musique me permette de vulgariser la culture de mon pays. En un mot, j’aimerais devenir le porte étendard, l’ambassadeur de la musique congolaise à l’échelle mondiale.

L.D.B.C. : Votre dernier mot

Y.S. : Je demande à mes compatriotes de faire confiance aux musiciens congolais. Je vous prie de ne pas cesser de croire en nous. Consommer notre propre musique avant celle des autres.

Propos recueillis par Chris Louzany

Légendes et crédits photo : 

L'artiste Yan Samou/Adiac

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