![]() Journée africaine du droit d’auteur et de la gestion collective : l’Adaco en campagne pour la libéralisation du secteur en RDCMercredi 16 Septembre 2020 - 13:42 Les artistes réunis à la conférence tenue le 14 septembre à l’Académie des Beaux-arts ont été sensibilisés à opter pour l’alternative proposée susceptible d’assurer une répartition équitable des droits aux ayants droit. Ce, dès lors que le monopole de la Socoda (Société congolaise des droits d’auteurs et des droits voisins) est contestée, que sa gestion, jugée calamiteuse, a prouvé ses limites en la matière.
Pour le cinéaste, « l’heure est venue pour commencer une conversation intelligente sur les droits d’auteurs dont l’importance est avérée pour tous les créateurs des œuvres de l’esprit ». Et de poursuivre : « Dans notre pays il est temps de se poser la question sur la manière dont nous gérons ces droits, comment nous les collectons et quel sera l’avenir des droits d’auteurs en RDC ». Pour mener à bien cette conversation de grande importance, l’Adaco a invoqué la nécessité « d’emmener le législateur, l’Etat, à comprendre que, comme partout ailleurs, il est grand temps de libéraliser le secteur ». Balufu est d’avis « qu’il n’y a pas mieux pour impulser une plus grande dynamique à la créativité et la vitalité culturelle qu’offrir aux ayants droit, titulaires des droits d’auteurs, la possibilité de s’affilier à la société de leur choix ». Le peuple d’abord, c’est la culture d’abord ! Selon Balufu, ce moment est à saisir et à capitaliser à tout prix : « Notre pays est à un tournant important qui ne peut se négocier sans la culture. Qui dit culture, dit peuple. Le slogan le peuple d’abord équivaut à dire la culture d’abord ! ». Et de renchérir : « La culture ne peut être dynamisée ou vitalisée si le support de la créativité, les droits d’auteurs, ne sont pas bien gérés, bien répartis ». Pour l’Adaco, la sensibilisation couplée à l’enseignement sur l’importance des droits d’auteurs dès l’école est le jalon susceptible de poser un socle solide pour son respect dans l’avenir. En effet, nombreux sont les étudiants des écoles d’art, futurs titulaires des droits d’auteurs, qui ne sont pas informés sur la question. Pour l’heure, l’Adaco ne fait pas de collecte de droits, dans sa démarche sensibilisatrice, elle propose un palliatif aux insuffisances de la Socoda. « Depuis la mort de la Soneca, on a improvisé. Nous ouvrons le débat, incitons à une réflexion profonde pour refonder tout le système des droits d’auteurs », a soutenu Biatitudes Tata N’longi, le vice-président en charge des arts de la scène. Pour cet écrivain : « La collecte publique est du ressort d’un organisme ou de plusieurs désignés par l’Etat, cela dépend du choix qu’il fera à ce niveau. Membres de l’Adaco, nous y sommes affiliés pour qu’il nous représente sur certains autres aspects de nos droits. Le débat est ouvert mais certains autres champs sont suffisamment explorés en cette matière ».
Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Mohombi et Balufu (au micro) entourés de Vitshois et Missy Bangala à la conférence sur les droits d’auteur en RDC (Adiac)
Photo 2 : Vue partielle de l’assemblée présente à la conférence (Adiac)
Photo 3 : La photo de famille des participants à la fin de la conférence (Adiac)
Notification:Non |