Justice : la FBCP exhorte le HCR à ne pas accorder l'asile au général John Numbi

La Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) dit ne pas comprendre les motivations qui avaient poussé les autorités zimbabwéennes à accepter dans leur territoire le général John Numbi. L’ONG de défense des droits de l’Homme, qui proteste contre cette hospitalité offerte à ce général congolais, appelle, « après analyse de tous les facteurs », les pays membres du Commonwealth à mettre la pression sur les autorités de Zimbabwe pour expulser ce haut officier de la PNC vers son pays, la République démocratique du Congo, le plus vite possible, d’où il devra répondre des actes criminels qu’il aurait posés.

Dans une intervention du 25 mars 2021 faite par son président Emmanuel Adou Cole, cette organisation demande au Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) de ne pas accorder la protection internationale à des criminels comme le général John Numbi et ses complices.

Des crimes et des violations des droits de l’Homme

La FBCP rappelle que le général John Numbi avait commis beaucoup de crimes contre certains Congolaises et Congolais lorsqu’il était au pouvoir. Ce qui fait, note cette ONG, qu’il soit, à ce jour, recherché par la justice militaire en RDC. « En dehors de cela, il avait, en 2010, donné l’ordre, en complicité avec son chef, pour tuer notre collègue, le directeur exécutif de la Voix des sans-voix pour les droits de l’homme (VSV), Floribert Chebeya, et son chauffeur, Fidèle Bazana, tous membres de cette organisation », a fait savoir la FBCP. Et de noter que l’ancien commissaire général de la PNC est impliqué dans plusieurs dossiers des crimes au Kongo central (dossier Bundu dia Kongo), à Kinshasa, à l’ex-Katanga, etc. En réalité, conclut cette ONG, il ne peut même pas prétendre obtenir la protection internationale telle que définie dans la Convention de Genève de 1951 et son protocole d’accord de 1967 et celui de l’OUA de 1969.

Il est, en effet, rappelé que le général John Numbi que les familles de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana ainsi que les ONG de défense des droits de l’Homme tiennent pour le suspect numéro un dans l’assassinat de ces deux défenseurs des droits de l’homme n’a comparu, lors du procès organisé depuis 2010 à Kinshasa, que comme renseignant. Les nouvelles révélations faites par des policiers du bataillon Simba, proche de général John Numbi, qui auraient participé à cette opération place ce haut officier au centre de ce double meurtre. Ce qui avait conduit la justice à rouvrir ce dossier à s’intéresser à l’ex-commissaire général de la PNC. Se sentant visé par la procédure enclenchée, John Numbi a préféré s’éclipser et traverser la frontière vers la Zambie pour se retrouver au Zibambwe. Sur place au pays, le responsable de sa sécurité a été interpellé et les autorités congolaises, par le vice-ministre chargé de la Justice, qui fait l’intérim du ministre, ont affirmé mettre en branle la machine pour obtenir l’extradition du fugitif.