Livres : « Le destin étrange d’un enfant noir » présenté par son auteur

Mercredi 30 Avril 2025 - 17:21

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Paru aux éditions LC (France), cet ouvrage de 340 pages est le chef-d’œuvre de Jean Paul Efaka. Il a été présenté et dédicacé, le 26 avril, au Centre interdiocésain des œuvres, en présence du Pr Charles Zacharie Bowao. L’auteur livre un témoignage bouleversant, de l’enfance à l’âge adulte, entre abandon, misère et rejet. Un cri de vérité, une leçon de courage.

Dans « Le destin étrange d’un enfant noir », l’auteur raconte son désir précoce d’aller à l’école, survenu à l’âge de cinq ans, bien avant l’âge autorisé par son père, un gendarme strict. Malgré l’interdiction parentale, il ruse pour rejoindre les autres enfants à l’école et y jouer. Sa mère, d’abord dépassée par ses escapades, finit par céder et tente de l’inscrire officiellement. Le directeur refuse en raison de l’âge légal, mais une enseignante, amie de sa mère, propose une solution : intégrer l’enfant discrètement en classe. La mère accepte les conditions imposées…

Faisant l’étude de l’œuvre dans sa critique, Bexeland Cyr Emiland Moassa Ibhenguet dit que l’auteur est le personnage principal, il est aussi le narrateur. Ces éléments réunis, c’est l’autobiographie. A travers cette autobiographie, il y a le pacte antibiographique. L’œuvre littéraire, dit-il, ne trouve son aboutissement que dans la lecture. Elle est incomplète quand le lecteur n’a pas apporté sa contribution. Pour le critique, l’œuvre littéraire est intimement liée à la vie de son auteur. A première vue, c’est une autobiographie, mais cette autobiographie est empreinte d’éléments assez imaginaires. L’autobiographie est finalement un récit rétrospectif qui décrit les événements sur le passé. « Le nom du personnel à plusieurs titres reflète la qualité de son caractère. Pour le critique, c’est une violation de l’autobiographie. Puis, il a essayé de décrire l’histoire du livre en mettant un accent sur l’égoïsme de l’homme », dit le critique. Avant d’ajouter qu’en matière de littérature les Congolais sont parmi les premiers. « La littérature congolaise est vivante. Nous avons atteint l’apogée », estime Bexeland Cyr Emiland Moassa Ibhenguet.

Dans ce roman, l’auteur, Jean Paul Efaka met en avant l’importance de la rectitude morale, en racontant son expérience, depuis son enfance, marquée par l’ostracisme en raison de ses prises de position. Ses souffrances commencent avec le divorce de ses parents, le laissant, très jeune, livré à lui-même. De l’école primaire à l’université, il doit faire face à la misère et aux difficultés de la vie au quotidien. Ces obstacles lui permettront-ils de réaliser son rêve : atteindre le sommet de l’intelligentsia de son pays ? L’auteur entremêle dans son récit tragédie, humour, fiction et philosophie, exposant ainsi ses conceptions philosophiques sur les relations humaines.

Zacharie Bowao reconnu pour son apport au développement de la formation doctorale  

Jean-Paul Efaka a profité de cette publication pour rendre un hommage mérité au Pr Charles Zacharie Bowao, pour son apport au développement de la formation doctorale. Il lui a dédié cet ouvrage. « Je vous dédie ce roman avec un profond sentiment de respect pour tout ce que vous avez apporté au développement de la formation doctorale à l’université Marien-Ngouabi. Votre contribution inestimable a permis à la formation doctorale de philosophie de donner naissance à de nombreux docteurs, telles des étoiles qui peuplent le ciel. Vous incarnez véritablement l’essence de l’intellectuel en mettant en avant que la véritable intelligence ne se réduit pas à une accumulation de diplômes, mais se manifeste par une radicalité éthique, refusant de justifier l’injustifiable et d’expliquer l’inexplicable », a-t-il écrit. Avant d’ajouter que grâce à lui, ils ont compris que l’intellectuel excelle dans son domaine avec une expertise pointue, favorise la diffusion des connaissances de façon transdisciplinaire, et sa marque réside dans sa capacité à prendre clairement position sur les enjeux de société sans s’enfermer dans la langue de bois qui déprécierait le savoir dont il est le représentant.

Pour sa part, Mikhaël Deunov Mboungou dit qu’en tant que directeur des éditions Réseaux Mwana mboka, il a joué un rôle-clé dans la promotion de l’auteur et l’organisation d’une séance de présentation et de dédicace de son ouvrage. « A travers notre structure, nous avons offert un cadre professionnel et dynamique pour mettre en lumière le talent de l’auteur et valoriser son œuvre auprès du public. Les auteurs désireux pourront nous contacter sur l’adresse suivante : www.ermmboka.com », a-t-il précisé.

Jean-Paul Efaka, titulaire d’un doctorat en philosophie, enseigne la philosophie morale et politique à l’université Marien-Ngouabi (Brazzaville, au Congo). Il est membre de plusieurs laboratoires et auteur de plusieurs publications scientifiques. Notons que cet ouvrage est disponible chez les éditions Réseaux Mwana mboka.

Bruno Zéphirin Okokana

Légendes et crédits photo : 

1)- Le Dr Jean-Paul Efaka assis entre le critique Bexeland Cyr Emiland Moassa Ibhenguet et le directeur des éditions Réseaux Mwana mboka Mikhaël Deunov Mboungou/ DR 2)- Une vue de l’assistance/ DR

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