Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
AllianceJeudi 2 Avril 2015 - 11:59 Même si leurs relations n’ont pas toujours été au beau fixe, l’Angola et le Congo sont, de tous les pays africains, ceux qui entretiennent des relations de confiance auxquelles rien ne saurait durablement porter atteinte. Nous venons d’en avoir une nouvelle preuve avec l’accueil que José Eduardo dos Santos a réservé en ce début de semaine à Denis Sassou N’Guesso venu lui rendre visite à Luanda. L’histoire commune vécue par les deux hommes d’État, qui se sont entraidés sans jamais se trahir dans les périodes difficiles vécues par leurs nations respectives, explique sans aucun doute le caractère très amical des entretiens qui se sont déroulés lundi, mardi et mercredi dans la capitale angolaise. Mais au-delà de cette amitié fraternelle, deux faits expliquent le resserrement des liens que ceux-ci ont traduit. Le premier est l’inquiétude que suscite, au sommet des deux États, la déstabilisation de l’Afrique centrale avec la poussée des factions islamistes radicales vers le sud à partir du Nigéria, avec la crise centrafricaine qui perdure en dépit de la médiation congolaise, avec les troubles récurrents qui affectent l’est de la République démocratique du Congo. Dans un tel contexte, mettre sur pied un mécanisme de protection collective est un enjeu vital auquel l’Angola et le Congo travaillent la main dans la main comme l’a confirmé, il y a quelques mois, l’exercice multinational de la FOMAC à Loango. Le second fait, qui découle logiquement du premier, est la volonté des deux pays d’asseoir la sécurité du Golfe de Guinée et du Bassin du Congo sur des bases plus solides en accélérant le processus d’intégration régionale qui pourra seul garantir aux peuples de cette partie du monde qu’ils continueront de progresser sur la voie du développement durable. Dès lors, en effet, que l’Angola, première puissance de l’Afrique centrale, s’engage résolument au côté du Congo dans ce processus historique, l’on peut être certain que les lignes bougeront vite sur ce front éminemment stratégique. Édifier une communauté organisée, capable de se défendre contre les agressions directes ou indirectes menées de l’extérieur pour continuer de dépouiller les Africains de leurs ressources naturelles, voilà en réalité tout l’enjeu du débat. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |