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Intox

Jeudi 7 Avril 2016 - 18:00

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À défaut de se montrer « fair-play » comme nous le lui avions conseillé ici même, l’opposition radicale a fini par suivre la voie de la raison en reconnaissant - tout en la contestant de façon fort peu crédible - l’élection de Denis Sassou N’Guesso dès le premier tour de la présidentielle. La page est donc tournée.

Tournée du moins sur le plan intérieur, car beaucoup reste à faire pour elle sur le plan extérieur, à Paris notamment, où elle s’est dangereusement déconsidérée en diffusant de fausses informations par toutes sortes de canaux. Croyant naïvement qu’elle amènerait les plus hautes autorités françaises à la soutenir dans sa tentative de remise en question des résultats du scrutin, la petite dizaine d’individus qui prétend la représenter a tenté de faire passer son message jusqu’au plus haut niveau de la République. Elle a du même coup révélé son complet décalage avec la réalité et, ce qui est encore plus grave, sa totale déconnection avec le Congo profond.

L’intox, qu’elle maniait avec une rare maladresse, a certes induit quelque temps en erreur le parti socialiste et de grands médias d’Etat comme France 24 ou, dans une moindre mesure, Radio France Internationale, mais elle a fini par se retourner contre elle. Si bien qu’elle se retrouve aujourd’hui discréditée auprès de ceux-là même qu’elle tentait de mobiliser en sa faveur.

La situation étant ce qu’elle est aujourd’hui, la seule voie qui reste aux personnalités ayant mené ce douteux combat loin  de chez nous et qui pourrait leur permettre de retrouver une certaine crédibilité aux yeux de la communauté internationale serait de reconnaître leur défaite et de démontrer qu’elles respectent le verdict du peuple congolais. Alors, en effet, elles retrouveraient le minimum de crédibilité qui leur fait si cruellement défaut aujourd’hui.

Ce retournement est d’autant plus important pour l’opposition radicale, y compris sur le sol congolais, que les évènements tragiques survenus à Brazzaville en début de semaine ont conduit de nombreux observateurs à penser que ceux qui parlent en son nom à Paris sont plus ou moins complices de ces crimes. A l’heure où la lutte contre le terrorisme prend une dimension mondiale, ce genre de soupçon peut s’avérer destructeur à tous égards.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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