Route de l'esclave : vers la mise en place d'un réseau de chercheurs

Samedi 23 Août 2014 - 17:45

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C’est l’un des résultats le plus attendu de l’atelier régional sur la Traite négrière et le tourisme de mémoire qui sera organisé à Pointe-Noire dans la capitale économique du Congo, du 25 au 27 août prochain.

Dans le cadre de la célébration du 20è anniversaire du projet de l’Unesco « La route de l’esclave », le bureau régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique centrale organise, en partenariat avec le ministère de la Culture et des arts, du 25 au 27 août prochain au centre culturel Tati Loutard à Pointe-Noire, un atelier régional sur : La traite négrière et le tourisme de mémoire.

Plusieurs thèmes seront abordés au cours de cet atelier régional qui regroupera plusieurs participants, en majorité des historiens et chercheurs, qui viendront des différents pays de l’Afrique centrale. Une visite du site de Loango, un ancien port négrier, est prévue.

L’objectif dudit atelier est de mettre en lumière les différents travaux de recherches sur la traite négrière et l’esclavage en Afrique centrale, et aussi de promouvoir et valoriser les vestiges de cette histoire à travers le tourisme de mémoire afin de sauvegarder les sites liés à cette tragédie dans les pays de la région. Par ailleurs, l’un des résultats le plus attendu est la mise en place d’un réseau de chercheurs qui travaillent sur la traite négrière et l’esclavage en Afrique centrale.

Notons que le port de Loango possède encore des vestiges qui traduisent le passage de ces millions d’esclaves : la stèle qui est la place symbolique du départ des caravanes est en même temps le grand marché de toutes les transactions ; les trois manguiers qui servaient de comptoirs avant le rituel autour de l’arbre de l’oubli. Les esclaves enchaînés, faisaient sept tours de "l’arbre de l’oubli" pour les femmes ou les jeunes filles, 9 tours pour les hommes. Et "l’arbre de retour" qui symbolisait un éventuel retour de l’esprit du défunt au pays (à Loango) une fois mort ; le débarcadère qui était une vasière, reste représenté par une portion qui résiste aux érosions marines. En effet, la baie de Loango, peu profonde, ne permettait pas aux bateaux d’accoster, contraints d'attendre à 30 km de la rive.

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo: la route de l'esclave