Libye : Nabil Al-Arabi souhaite la mise en place d’une force arabe contre le terrorisme

Mardi 3 Mars 2015 - 18:37

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Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, a affirmé le 2 mars qu’il a l’intention d’organiser des consultations avec les dirigeants arabes à propos de la nécessité de former une force arabe destinée à lutter contre le terrorisme et les difficultés sécuritaires rencontrées dans la région.

L’Egypte de son côté, a proposé une initiative aux pays membres de la Ligue arabe portant sur la formation d’une force arabe commune chargée d’intervenir en Libye pour éradiquer les groupes terroristes dont « Daech » (Etat islamique) en plein essor dans ce pays en proie à l’insécurité depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi. Mais cette proposition a été rejetée par l’opposition de certains pays dont le Qatar et l’Algérie.

« La situation actuelle n’est pas une guerre régulière, mais il s’agit de faire face à des gangs terroristes qui menacent la sécurité nationale arabe. Les amendements proposés pour le prochain sommet à ajouter à la Charte de la Ligue arabe, confirment des mécanismes spécifiques qui servent l'action arabe commune. », a expliqué le Secrétaire général de la Ligue arabe.

Evoquant le désaccord entre l’Egypte et le Quatar lors de la dernière réunion sur la Libye, NAbil-Arabi a indiqué que, « le litige portait sur la légitimité de la Chambre des représentants (Parlement) et le gouvernement intérimaire libyens reconnus régionalement et internationalement et la nécessité d’aider l’armée libyenne, alors que la position du Qatar est différente et observe des réserves contre cette décision ».

Le chef du gouvernement intérimaire libyen, Abdallah Al-Theni, a affirmé que l’Etat libyen ne sortira de l’impasse qu’avec « une alliance des Arabes et un travail sérieux pour résoudre le problème de l’armement de l’armée », soulignant avoir évoqué avec le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, la formation du « front de défense arabe » de la Libye dirigé par les pays appuyant le gouvernement et l’armée libyenne avec à leur tête l’Egypte, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et la Jordanie.

Pendant ce temps, des avions de chasse libyens ont mené ce mardi des frappes aériennes sur les aéroports de Maitigua, dans la banlieue-est de Tripoli, et de Misrata, à l’est de la capitale. Elles ont touché la zone près de la piste d’atterrissage, sans causer de dégâts majeurs.

Selon le chef d’état-major de l’armée de l’air libyenne, Saghr al-Jrouchi, ces frappes aériennes interviennent en réponse aux récentes attaques aériennes contre l’aéroport de Zenten (sud-ouest) lancées par les forces alliées à « Fajr Libya », une coalition de groupes armés qui a pris le contrôle de l’aéroport de Tripoli l’an dernier et formé un gouvernement parallèle avec l’aide du Congrès national général (CNG, Parlement sortant).

Yvette Reine Nzaba