Conférence : diagnostic de l'industrie minière

Jeudi 8 Octobre 2015 - 20:45

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Du 15 au 16 octobre, Kinshasa abritera une nouvelle édition d'Ipad RDC sur les mines et infrastructures au moment où le secteur semble aller très mal. En effet, le contexte économique est marqué par la volatilité des cours internationaux des matières premières, les marges serrées pour les miniers, le manque de financement ou encore les perspectives électorales troublées. Cette exposition aux variations de l'économie mondiale s'explique par le fait que 95% des produits exportés sont le pétrole et les minerais. Pour autant, les derniers chiffres permettent d'être plus optimistes.   

Pour les opérateurs du secteur minier, 2015 reste une année difficile à cause du ralentissement de l'économie chinoise qui absorbe 41% des exportations des matières premières de la RDC. "Un ralentissement de trois points de pourcentage du PIB de la Chine coûterait un point de pourcentage de croissance à la RDC et 320 millions de dollars américains en réserves de change", selon la Banque mondiale.

Toutefois, sur une période plus longue, allant de 2010 à 2014, les statistiques sont plutôt encourageantes. L'on a observé une croissance de 25% des industries extractives en moyenne sur la période, renseigne la Banque mondiale. Ce dynamisme du secteur minier repose essentiellement sur l'augmentation substantielle de la production de plusieurs minerais dont le coltant (+210% en 2014) et l'or (+125% en 2014). Mieux, au premier semestre de 2015, MMG Kinsevere a annoncé une vente totale en cuivre excédant 7%. Avec Kibali gold mining, les projections tablent sur une production de 600 000 OZ pour cette année. Le partenariat évolue dans le bon sens entre Invanhoe mines et le producteur chinois Zijin mining qui travaillent ensemble en faveur du développement de la mine de Kamoa. Enfin, Banro pourrait atteindre sa plus importante production d'or en RDC, soit une moyenne de 6000 onces par mois. 

Pour certains analystes, il y a des opportunités intéressantes d'investissements. En effet, la RDC doit arriver à diversifier la chaîne des valeurs dans l'exploitation minière. "Le développement des liens en amont et en aval dans le secteur minier aurait pu être une option pour augmenter la valeur ajoutée générée dans l'économie nationale afin d'exporter non pas des matières premières mais des produits finis et semi-finis". Cela exigera la prise en compte d'autres paramètres parmi lesquels les compétences techniques nécessaires au niveau domestique ainsi que les infrastructures électriques et de transport. D'où l'intérêt d'une telle conférence pour faire le point sur les possibilités d'investir dans un environnement contraignant.  

Laurent Essolomwa

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