Brèves

Ouganda

Sous le prétexte de mettre fin au commérage qui nuit à l’image du pays, la taxe exigée par le président ougandais, Yoweri Museveni, pour accéder aux services tels que Facebook, WhatsApp, Skype, etc., est officiellement entrée en vigueur le 1er juillet dernier. Un précédent qui a incité d’autres pays à lui emboîter le pas, pour mettre un terme à certains comportements qu’ils jugent abusifs et dangereux. Les tarifs pratiqués sont de 200 shillings ougandais (0,05 dollar américain) par jour, 1400 shillings (0,36 dollar) par semaine et 6000 shillings (1,56 dollar) par mois. Malgré les mouvements de protestation organisés par les consommateurs dans les rues de Kampala, et même l’action judiciaire intentée par un collectif d’avocats devant la Cour constitutionnelle, l’imposition entre peu à peu dans les habitudes.

Soudan

Le président soudanais, Omar el-Béchir, a limogé l'intégralité du gouvernement et nommé un nouveau Premier ministre, Moutaz Mousa Abdallah, chargé de former une équipe resserrée pour faire face à la crise économique qui frappe son pays. La date à laquelle l’ex-ministre de l’Irrigation prêtera serment est encore inconnue. Omar el-Béchir a également nommé Mohamed Osman Yousif Kiber au poste de vice-président. La situation économique du Soudan ne cesse de se détériorer en dépit de la levée, en octobre 2017, des sanctions imposées depuis vingt ans par Washington. Le pays fait face à une inflation de plus de 65%, la livre soudanaise a plongé face au dollar américain et le coût des denrées alimentaires et d'autres produits a plus que doublé au cours de l'année dernière.

Par ailleurs, un réseau de trafic d'êtres humains a été démantelé fin août à Khartoum, la capitale du pays, permettant de sauver quatre-vingt-quatorze personnes parmi lesquelles quatre-vingt-cinq enfants dont certains travaillaient dans des mines d'or illégales. Parmi les personnes secourues, les Soudanais, les Sud Soudanais, les Tchadiens, les Congolais (Brazzaville), les Erythréens, les Nigeriens. L'« Opération Sawiyan » a permis d'arrêter douze femmes et deux hommes au cours d'un vaste coup de filet de la police locale, avec l'appui d'Interpol, qui a visé « plusieurs points névralgiques » de la ville comme l'aéroport international et des mines d'or à ciel ouvert situées à l'est. Les personnes arrêtées sont soupçonnées d'appartenir à des groupes criminels qui font de « l'immigration clandestine, le travail d'enfants et la mendicité forcée » leur commerce.

Mauritanie

Le parti au pouvoir est largement en tête des élections législatives, régionales et locales du 1^er septembre, loin devant les islamistes arrivés en deuxième position. L'Union pour la république (, parti au pouvoir) a été classée en tête des partis politiques au vu des résultats provisoires avec le plus grand nombre de députés, de mairies et le tiers des treize conseils régionaux à l'issue du premier tour. Sur cent cinquante-sept sièges de députés en jeu, le parti au pouvoir en  a eu soixante-sept contre quatorze pour le parti islamiste (tewassoul, opposition). Il a déjà emporté quatre conseils régionaux sur les treize du pays et cent huit communes sur deux cent dix-neuf. Le taux de participation à ces élections a été de 73,4%, a affirmé le président de la Céni, Mohamed Vall ould Bellal. Un second tour est prévu le 15 septembre pour élire vingt-deux députés. Quatre autres députés représentants les Mauritaniens de l'extérieur doivent être élus après l'installation de la prochaine Assemblée nationale.

Nigeria

L'armée nigériane a affirmé avoir repris aux jihadistes de Boko Haram la ville de Gudumbali dans le nord-est du pays que les insurgés avaient prise, le 7 septembre, après avoir attaqué et pillé la base militaire. Selon un porte-parole de l'armée, le général Texas Chukwu, ce raid effectué par Boko Haram dans l'Etat de Borno n'a fait aucune victime mais, selon un membre d'une milice locale, au moins huit civils auraient été tués. Une source militaire à Maiduguri a dit que les troupes sont revenues dimanche dans une ville désertée par les insurgés de Boko Haram qui en sont volontairement partis samedi après avoir pillé la base militaire. La même source militaire fait état d'une autre attaque samedi de Boko Haram contre une base navale sur les rives du lac Tchad, à Fishdam, près de Baga. Ces attaques, menées par une faction de Boko Haram se revendiquant du groupe Etat islamique, se multiplient ces dernières semaines.