18e Sommet de la CEEAC : les Etats d'Afrique centrale appellent à la fin des "crimes" en Centrafrique

28-11-2020 11:18

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Les onze pays de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC), réunis vendredi en sommet au Gabon, ont appelé à la fin des "crimes" qui menacent la Centrafrique, à un mois d'élections présidentielle et législatives.

Le premier tour le 27 décembre se déroulera dans un pays encore occupé aux deux tiers par des groupes armés rebelles, même si la guerre civile, qui dure depuis sept ans, a considérablement baissé d'intensité ces dernières années. "Les crimes commis menacent l'unité de la République centrafricaine et son existence", a déclaré Pacôme Moubelet Boubeya, le chef de la diplomatie gabonaise, devant six des 11 chefs d'Etat de la CEEAC réunis pour son sommet annuel à l'invitation du président gabonais Ali Bongo Ondimba. Puis, s'adressant au nom de la CEEAC aux leaders centrafricains - politiques mais aussi chefs de groupes armés qu'il a invités à transformer leurs milices en partis -, il les a exhortés "à saisir l'opportunité historique des élections pour poser les bases de la réconciliation et de la reconstruction" du pays.
La Centrafrique est ravagée par la guerre depuis qu'une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le président François Bozizé en 2013. Des violences meurtrières ont ensuite opposé milices Séléka et anti-balaka, celles-là majoritairement chrétiennes et animistes.
Les combats entre groupes armés, issus ou non de ces deux mouvances, ont baissé d'intensité depuis 2015, mais les milices continuent de perpétrer des crimes contre les civils malgré un accord de paix signé en 2019 et la présence de Casques bleus de l'ONU.
Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, candidat à un deuxième mandat, fait face à 21 rivaux déclarés, dont M. Bozizé, mais dont les candidatures doivent encore être validées. M. Touadéra était présent à Libreville aux côtés de ses pairs gabonais, tchadien, congolais, burundais et angolais, les cinq autres pays étant représentés par des délégations.
Outre la Centrafrique, l'un des sujets pressants à l'ordre du jour était la nécessaire augmentation des contributions des Etats à la CEEAC.
"Qu'il s'agisse de nos conclusions sur la République centrafricaine" ou "des moyens financiers dont la Commission (de la CEEAC) a besoin", "nous avons, comme toujours, réussi à transcender nos particularismes, afin de concrétiser notre ambition d'intégration régionale", a déclaré à la tribune Ali Bongo Ondimba.
Le chef de l'Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, a pris vendredi la présidence tournante de la CEEAC.

AFP

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