2ème édition de la Biecale : la nécessité d'inscrire les arts et les lettres dans les programmes scolaires

Samedi 18 Octobre 2014 - 18:15

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La deuxième édition de la Biennale congolaise des arts et des lettres (Biecale) a pris fin le 18 octobre à Brazzaville avec un souhait ardent pour les participants : voir les arts et les lettres prendre une place significative dans les programmes de l'enseignement dès l’école primaire.

« Qu’il y ait de plus en plus d’institutions et de lieux de lecture pour favoriser la lecture publique. Aussi que la construction des maisons de la culture dans chaque département soit effective », ont souhaités les intervenants à travers le colloque qui a été dominé par cinq panels :  Aux sources de la littérature ; Lettres congolaises : Parcours thématiques et esthétiques ; Les arts originels, source d’inspirations et styles ; Regards croisés sur la pensée congolaise ; hommage à Présence africaine.

S’agissant des deux premiers panels la revue liaison qui s’inscrit parmi les toutes premières publications au Congo s’est avérée comme une véritable école de la pensée et de l’écriture. L’histoire du roman congolais a par ailleurs été retracée à travers les éléments biographiques et bibliographiques de Jean Malonga, le premier écrivain congolais. « Il apparaît que le bilan de la production poétique congolaise s’est enrichi de 1955 à 2014. Par une centaine de poètes, des thèmes se font au jour. L’édition extérieure des œuvres a été signalée, de même la critique au niveau international et national.la production théâtrale qui a connu un succès autour des années 1960 peine de nos jours par manque de soutien ».

Un Hommage rendu  à Présence africaine

Le  professeur Théophile Obenga qui a développé le thème, en présence de Suzanne Diop, a estimé que Présence Africaine a donné de la chance aux auteurs africains d’écrire en toute liberté. Cette édition est un patrimoine intellectuel africain inégalable.

« Présence africaine se situe dans un quartier choisi à dessein puisque proche de la Sorbonne. Le site créait une animation intellectuelle où l’on rencontrait tous les grands de l’époque dans le Quartier latin. C’est un privilège qui s’est inséré dans l’intelligentsia française. Cette géographie n’est pas vaine. Aloun  Diop avait choisi le meilleur quartier du point de vue intellectuel car on y rencontrait du beau monde », a-t-il notamment expliqué.

Hermione Désirée Ngoma