4 septembre : la santé sexuelle sous toutes ses facettes

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la santé sexuelle se définit comme étant un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité. Elle requiert une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui soient sources de plaisir et sans risque, libres de toute contrainte, discrimination ou violence.

L’importance de cette journée réside dans l’impact toujours plus croissant de la santé sexuelle à l’échelle individuelle, communautaire et sociale. Avec la pandémie à VIH/Sida, la santé sexuelle est entrée au cœur des préoccupations car l’acte sexuel s’est vu voilé d’une ombre mortelle.

Si le sida figure toujours dans la tête de liste des préoccupations sanitaires, les autres infections sexuellement transmissibles notamment la syphilis, la gonorrhée, l’infection à Chlamydia, entre autres, ne sont pas pour autant moins graves car, en plus de la morbidité et mortalité qui leur est propre, elles constituent des co-infections graves dans le VIH en précipitant son avancée au stade sida.

En plus des aspects médicaux de la santé sexuelle, les enjeux de la santé sexuelle au siècle présent résident sans doute dans la sensibilisation et dans la promotion des connaissances, valeurs et outils favorisant une bonne santé sexuelle des individus et de la société.

Avec la libération des mœurs, la fragilisation de l’institution du mariage et de la cellule familiale, des antivaleurs ont fait leur apparition dans les années 2000, promues par la musique, la publicité, le cinéma ou le marketing et ont favorisé des comportements dégradants, passifs ou à l’opposé actifs et violents ; subis ou commis.

L’expansion du Web et une éducation sexuelle quasi-inexistante à l’école et surtout à la maison en particulier au Congo-Brazzaville ont aussi contribué à cette perversion de la sexualité touchant préférentiellement les jeunes qui, livrés sans détour à une curiosité adamique, nourrie par la rue s’adonnent à la consommation sans filtre de contenus illicites, la pornographie, représentant le contenu quantitativement le plus important du Web.

Aux premières expériences sexuelles maladroites et souvent dangereuses s’adjoignent des conséquences immesurées et irrémédiables : grossesses précoces et multiples, maladies sexuellement transmissibles, qui engagent le temps de l’acte l’avenir sanitaire et social de jeunes innocents, négligents, imprudents car non-avertis ou pas suffisamment.

Enfin les délits et crimes sexuels font toujours couler des fleuves d’encre d’un coin à l’autre du monde, en Inde ou en République démocratique du Congo tant ils sont odieux, impensables et inhumains ; enfermant leurs victimes, principalement des femmes dans des prisons psychologiques et émotionnelles dans lesquelles elles resteront sans doute à vie.