7e African Business Awards : La cimenterie Dangote élue entreprise de l'année

Le Trophée de l'entreprise de l'année revient à la cimenterie Dangote (Dangote Cement), premier producteur de ciment au Nigéria dont les ambitions d'expansion s'étendent à 13 pays. Aliko Dangote, directeur général et businessman le plus riche d'Afrique, a donné sa vision affirmée lors de son discours de remerciements : «Nous croyons en l'Afrique qui est le secret le mieux gardé du monde. Nous pensons que seul l'investissement soutenu et croissant dans les infrastructures permettra à l'Afrique de rivaliser avec les pays aux économies avancées».

C'est à Mohammed Dewji (Tanzanie), PDG de la société Mohammed Enterprise, que revient le Trophée du Dirigeant d'Entreprise de l'année, pour avoir redressé la société de son père et étendu l'empire MeTL à une présence dans 12 pays en Afrique, évaluée aujourd'hui à quelque 1,3 milliards de dollars. « Ce Trophée est dédié à tous les dirigeants d’entreprise africains, hommes et femmes, qui ont et continuent de créer une immense richesse en Afrique. Ce Trophée est un symbole d’espoir et une source d’inspiration pour la jeunesse audacieuse, ingénieuse et dynamique de notre continent » a déclaré le quadragénaire.

Reconnaissance d'exemplarité

Du succès et des valeurs. C'est dans cette optique qu'a été attribué à Daphné Mashile Nkosi le trophée de la Femme la plus remarquable de l'année. La directrice exécutive de Kalagadi Manganese, en Afrique du Sud, a créé à travers cette société minière plus de 30 000 emplois dans la province du Cap du Nord. Le jury a félicité sa contribution au bien-être économique et social du pays et ses succès dans une industrie largement représentée par des hommes.

L’entrepreneur zimbabwéen Strive Masiyiwa, fondateur et directeur exécutif du groupe de télécommunications Econet Wireless, a reçu le Trophée de la carrière exemplaire, d'une part pour sa réussite, d'autre part pour sa philanthropie reconnue mondialement. Son altruisme l'a conduit à verser des bourse d'études à plus de 100 000 jeunes africains à travers sa fondation familiale, mais aussi de supporter 40 000 orphelins à travers des initiatives éducatives et de s'impliquer dans les domaines de la santé publique et de l'agriculture à travers le continent.

Helen Hai, PDG de Made in Africa Initiative a été désignée Icône d'affaires africaine, un prix particulier visant à récompenser une personnalité ayant contribué de manière significative à améliorer le secteur des affaires et participer à la transformation du continent. Helen Hai a mis en place la Huajian Shoe Factory en Éthiopie en 2011. L'usine de chaussures a doublé ses exportations depuis l'Éthiopie en six mois et recruté 4 000 salariés en moins de deux ans. Helen Hai a étendu ses activités en ouvrant une usine de vêtement au Rwanda. Elle est également ambassadrice de bonne volonté à l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) (département de l'ONU).

«Le secteur n'est pas arrivé en Afrique pour aider, nous sommes venus en Afrique pour faire du business. Mais à travers ces affaires nous avons accompli des objectifs de développement. Je crois profondément à l'Afrique et je pense que des expériences d'investissement réussies vont apporter l'inspiration, l'entrepreneuriat, la confiance et l'expérience au continent pour qu'il réalise son potentiel », a-t-elle déclaré.

Au cours de la cérémonie, Guaranty Trust Bank a remporté le Trophée de Bonne Gouvernance d'entreprise tandis qu'Abellon Clean Energy a obtenu le Trophée de l'Innovation. Le Trophée de la Responsabilité sociale d'entreprise a été remis à la Bourse des valeurs nigériane, et le Trophée de la Compagnie d'Assurance & Initiative de l'année a été attribué à BIMA. À l'issue de ce temps fort, Omar Ben Yedder a conclu : «Nous avons d’excellents lauréats et leurs succès, tout comme celui des nominés, démontre ce que l’on peut accomplir sur le continent à force de travail et de détermination. Nous aurions aimé recevoir davantage de candidatures du monde francophone, mais cette situation reflète peut-être le fait que les pays anglophones possèdent en général un secteur privé plus développé et prospère».