Afrique de l’Ouest : vers l’activation d’une carte nationale d’identité biométrique

15-01-2015 14:30

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La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lance, dès ce mois, une carte nationale d’identité biométrique en remplacement de la carte de résidence, contraignante pour l’intégration. Une information rendue publique par le ministre sénégalais de l’Intégration, du Nepad et de la promotion de la bonne gouvernance, Khadim Diop.

« A compter de janvier 2015, la CEDEAO supplante la carte résidente par une carte d’identité biométrique dans son espace », a déclaré Khadim Diop, « laquelle carte d’identité biométrique évitera à son détenteur d’avoir à chercher, dans chaque pays de l’espace, une carte résidente. Une manière d’accélérer le processus d’intégration, en passant de l’intégration des Etats à l’intégration des populations », a-t-il précisé.

Pour l’ancien ministre sénégalais de l’Intégration africaine, Doudou Sarr, « acheter ensemble, produire ensemble et vendre ensemble, est une valeur sûre de négociation et de promotion de la CEDEAO », un marché  qui compte plus de 300 millions de consommateurs.

Il pense aussi que « les pays ouest-africains pourront résister à l’extérieur s’ils peuvent commencer à gérer ce 16e pays qu’est la CEDEAO», rappelant que l’intégration sous-régionale est un pouvoir de négociation, et que ses bienfaits ne seraient plus à démontrer. Pour preuve, il a cité le cas de l’électricité au Sénégal.

Doudou Sarr soutient en revanche que « ce facteur de production deviendra moins cher si les infrastructures de production étaient édifiées pour 300 millions de consommateurs au lieu des 13 millions de Sénégalais. Et il en est de même dans d’autres secteurs de l’économie comme les produits agricoles », tout en plaidant pour  « un repositionnement des ministères chargés de l’Intégration africaine dotés de l’autorité nécessaire ».

Car, estime-t-il, « l’intégration est un domaine de souveraineté, donc plus important que le département des Affaires étrangères ». Ce qui permettra d’écouler les marchandises, de  gagner en temps et gain.  D'où la nécessité de passer de« la CEDEAO des Etats à la CEDEAO des peuples », a-t-il conclu.

 

 

Noël Ndong