Afrique : un rapport de l’UA souligne le retard dans la gouvernance économique

Lundi 11 Avril 2016 - 11:00

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La 4ème édition du rapport sur la gouvernance en Afrique souligne une  corruption endémique en Afrique.

Intitulé « Mesurer la corruption en Afrique : prendre en compte la dimension internationale », ce rapport qui a été présenté dans le cadre de la Semaine africaine de développement à Addis-Abeba en Ethiopie, déplore  le retard de la partie subsaharienne de l’Afrique par rapport aux autres régions du monde sur la qualité de l’administration publique, du budget et des systèmes de gestion financière.

En ce qui concerne la vitalité du secteur public, la transparence, la reddition des comptes et la corruption dans le secteur public, le rapport relève une performance de l’Afrique subsaharienne par rapport au Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, « un niveau comparable » à celui de l’Europe et de l’Asie centrale, et « une performance inférieure » à celle de l’Amérique latine et des Caraïbes, de la région Asie Orientale et Pacifique.

Le document relève  une performance relative dans la mobilisation des recettes fiscales et invite à repenser les instruments de mesure de la corruption en général, et en particulier dans le contexte africain.

Dans son avant-propos, le secrétaire exécutif de la commission économique pour l’Afrique (CEA), Carlos Lopes,  note que les approches actuelles de mesure de la corruption occultent la dimension internationale du phénomène en Afrique. Des données montrent que les opérations des acteurs étrangers sur le continent sont à l’origine d’importants flux financiers illicites. « Ces omissions constituent de graves lacunes dans les mesures actuelles », selon lui, affirmant que la corruption reste, à l’heure actuelle, l’un des principaux défis de gouvernance économique auquel il est urgent de s’attaquer.

Le rapport appelle les dirigeants africains et leurs partenaires au développement à se concentrer sur des questions élargies de gouvernance économique essentielles pour la transformation structurelle du continent et pour son développement durable, afin de combattre efficacement la pauvreté.  Le rapport fait état du caractère multidimensionnel de la corruption en Afrique, et rappelle la nécessité de déterminer et d’évaluer les indicateurs actuels en tenant compte « du sens élargi de la notion de gouvernance économique ».

 

Noël Ndong

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