Architecte paysagiste : Théresa Passi invite les Congolais à s’intéresser à la profession

Jeudi 8 Octobre 2020 - 19:21

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Congolaise basée à Londres, Théresa Passi est une passionnée de l’art architecturale depuis son jeune âge. Devenue professionnelle dans le domaine, elle appelle les Congolais à s’y intéresser pour améliorer notamment leur cadre de vie. Dans une interview accordée aux Dépêches de Brazzaville », la jeune dame évoque son parcours et la profession presque inexistante en République du Congo.

Teresa Passi: Je suis Congolaise née en Côte d’Ivoire des parents congolais. Après mon bac à Central University au Ghana, où j’ai obtenu un diplôme en architecture après cinq ans de formation. Je me suis ensuite inscrite à Greenwich University de Londres pour un master en architecture paysagère. J’ai enchaîné avec un master en animation spécialisé dans les visualisations architecturales.

DB : A quel moment avez-vous décidé de devenir architecte paysagiste ?

TP: Tout a commencé en classe de 3e où j’étais intéressée de faire des activités en lien avec le dessin. Il faut dire que mon grand-père était un architecte et mes parents n’ont cessé de m’encourager dans ce sens. C’est ainsi que pendant ma formation d’architecte, j’ai été attirée vers la conception extérieure parce que c’est l’une des premières choses que vous percevez quand vous vous approchez d’un bâtiment ou d’un espace public. 

DB : En quoi consiste le métier de paysagiste ?  

TP:  L’architecture paysagère est surtout associée aux espaces verts, mais elle est bien plus vaste que cela. Il consiste, entre autres, à concevoir et créer des espaces plus sains et beaux à vivre. Outre la réhabilitation et le réaménagement des espaces, un architecte paysagiste conçoit aussi des projets environnementaux en sus des détails techniques pour les canalisations, les matériaux, les finitions ainsi que tous les aspects critiques du contexte d’un site. Nous travaillons avec d’autres corps de metiers comme des architectes, urbanistes, environementalistes, bureaux d’etudes… pour nous aider dans la realisation d’un projet.

DB : Que pensez-vous de l’architecture paysagère au Congo ?

TP: Ce n’est pas une profession bien connue. Beaucoup de gens aiment se référer aux jardiniers au lieu d’architectes paysagistes pour concevoir des jardins ou n’importe quel espace public. C’est pour cela que nous avons besoin de sensibiliser et d’éduquer les gens à la profession et ce qu’elle implique. Je constate qu’il y a de plus en plus d’opportunités qui nous permettront d’influencer l’environnement.

DB : Les services d’un architecte paysagiste ne sont-ils pas onéreux et pourquoi en faire appel ?

TP:  Cela dépend du projet. Nous travaillons avec le budget du client. Nous vous aidons à sélectionner notamment des matériaux, des styles, des textures et des palettes de couleurs pour votre projet de paysage. Actuellement à Londres, je travaille sur plusieurs projets résidentiels et aménagements de parcs urbains.

DB : A quand votre retour au Congo ?

TP: Mon insertion et installation sont imminentes. Raison pour laquelle je commence par la sensibilisation au métier couplé d’architecte paysagiste. Je dois mettre mon expérience acquise en Europe au service de mon pays qui est en plein chantier de construction et d’amenagement.

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Térésa Passi

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