Brûlage de gaz à la torche : le cercle des partisans du non à cette pratique s'aggrandit

Mardi 8 Décembre 2015 - 17:15

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Annuellement, cent quarante milliards de mètres cubes de gaz naturel rejetés lors de l'exploitation du pétrole sont brûlés systématiquement dans les millions de champs pétrolifères à travers le monde. Le phénomène est loin d'être méconnu en RDC même si le débat ne permet pas actuellement de cerner l'impact réel sur l'environnement. Mais la menace existe bel et bien.    

Le long processus pour aboutir à une norme mondiale enpêchant une pareille pratique dans le secteur du pétrole et du gaz commence à porter leurs fruits, à en croire la Banque mondiale (BM) qui a consacré un large développement sur ce problème mondial. On se rappelle du lancement de l'Initiative "Zéro Routine by 2030" par l'ONU et la BM au cours d'une réunion à laquelle vingt-cinq hauts représentants d'États, de compagnies pétrolières et d'institutions de développement y ont pris une part active. À présent, le cercle s'est élargi avec l'arrivée de nouvelles entités participantes. Au total, on compte environ 45 adhérants à cette initiative visant, il faut le rappeler, à éliminer, à l'horizon 2030, la pratique courante du brûlage de gaz à la torche sur les sites de production pétrolière.  

La vraie cible est les grands pays producteurs et toutes les grandes compagnies pétrolières. Comme l'explique la BM, il s'agit d'un gaspillage. "Si ce gaz servait à produire l'électricité, la quantité qu'il fournirait, environ 750 milliards de kilowattheures, serait supérieure à la consommation actuelle de l'ensemble du continent africain". Selon elle, le choix de cette pratique particulièrement polluante s'explique par diverses raisons dont l'avantage technique et économique. Mais comme le cas de Muanda au Kongo central, une région pétrolière de la RDC, beaucoup d'analyses ont mis en exergue le risque potentiel pour les habitants proches des sites pétroliers en activité. " Le bruit est parfois insupportable, sans parler de la chaleur dégagée, pire que celle d'un volcan". La BM estime que les efforts actuels restent insuffisants pour venir à bout de cette pratique. "Il est temps d'intensifier les efforts. La BM et ses partenaires appellent à utiliser le gaz à d'autres fins productives, notamment pour le développement, ou à le réinjecter dans le sol afin d'éviter le gaspillage de cette ressource".            

Laurent Essolomwa

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