Cacaoculture dans la Sangha : les femmes décidées à sortir de l’ornière

Samedi 21 Février 2015 - 10:40

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Depuis 2012, l'un des géants mondiaux de l'agro-industrie investit au Congo, à travers la Congolaise industrielle des Bois (CIB) qu'elle a rachetée courant 2011. Depuis, CIB-Olam s'est engagée, diversification économique oblige, de relacer lacaoculture dans le département de la Sangha, jadis bassin de cette filière. Soutenant les initiatives communautaires, elle mobilise les femmes en vue de combattre l’extrême pauvreté en milieu rural.

Pour atteindre les objectifs fixés, les femmes ciblées bénéficient de la formation, théorique et pratique avec à la clé : une pépinière en expérimentation à Pokola. Ici, les femmes apprennent des techniques élementaires et essentielles sur le gestion d'une cacaoyère. 

Parmi les bénéficiaires de la formation : Pamela Issombo qui se dit confiante de récolter le fruit de son travail dans les cinq années prochaines afin de s'engager dans l’entrepreneuriat. La jeune femme reconnaît qu’elle débourse une somme assez importante pour assainir l’espace, car défricher ou désherber les champs coûte cher. Environ 200.000 FCFA ! Un regret cependant : le personnel à employer qui se fait rare depuis le déclenchement de l'opération de police à l'égard des étranger.

Malgré tout, Pamela affiche son optimisme et interpelle ses semblables : « J’invite toutes les femmes du pays à faire comme moi, en s’intéressant au travail de la terre afin d’assurer leur autonomie. Il nous faut sortir de la pauvreté à travers les activités qui génèrent les revenus. » 

Des ambitions ?

Pamela Issombo affirme que des contacts sont pris à l’extérieur du pays, notamment en Suisse, pour promouvoir la transformation du produit et alimenter les grandes surfaces en Europe et en Afrique. À l’instar des planteurs ivoiriens de café et de cacao, les planteurs congolais devraient bénéficier également de l’appui de l’État en matière de transformation afin de ne pas vendre le produit à l’état brut et d’être à l’abri des fluctuations des cours sur les marchés internationaux. Premier. Rendez-vous annoncé pour découvrir le savoir-faire de ces femmes : la fête du 8 mars, à Ouesso, sous qui sera patronnée par Antoinette Sassou N’Guesso, épouse du chef de l'État avec pour thème : « Femmes en marche pour l’égalité solidaire contre l’austérité ».

Actuellement, la CIB-OLAM produit plus de 1400 plants chaque année avec ce défi d'aller au-delà de la Sangha afin que la culture du cacao s'épanouisse.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : Pamela Issombo dans le champs du cacao