Changement climatique : le Gabon proposera un projet sur le stockage du carbone en décembre à Paris

Jeudi 11 Juin 2015 - 11:36

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À l’occasion de la 21e conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ou COP21, qui se tiendra à Paris en décembre prochain, le Gabon envisage de proposer un projet sur le stockage du carbone.

Le projet est initié par l’Institut de recherche en écologie tropicale (IRET), en partenariat avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue). Il devrait permettre d’avoir une estimation fiable des stocks de carbone dans les forêts du Bassin du Congo, 2e poumon écologique de la planète, après l’Amazonie.

C’est un vaste territoire qui s’étend sur 228 millions d’hectares (26% des forêts tropicales du monde)), qui englobe, le Congo, le Cameroun, la République centrafricaine, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo (RDC) et le Gabon.

Il est financé à  13 millions de dollars pour l’ensemble des pays de la sous-région, et est mis en oeuvre par la Commission des forets de l’Afrique centrale (Comifac) et le ministère gabonais des Eaux et Forêts, et répond aux recommandations de la Conférence annuelle de l’ONU sur le climat (COP20), organisée à  Lima (Pérou) en décembre 2014. « L’objectif du projet est de développer une équation arithmétique faisant  le lien entre la taille de l’arbre, son diamètre et sa hauteur, pour connaître la quantité de carbone contenue dans le bois », a expliqué le directeur de l’IRET, Alfred Ngomanda.

Ajoutant que les travaux entrepris devraient déboucher sur une meilleure gestion des forêts, et devraient permettre une meilleure évaluation de la productivité en carbone des forêts gabonaises par rapport à celles des autres pays  de la sous-région qui ne présentent pas forcément les mêmes caractéristiques.

Alfred Ngomanda a rappelé la  différence des situations en matière de déforestation, entre les pays de la région. « Toutes les études scientifiques démontrent que si l’on arrête pas la déforestation et la dégradation de nos forêts, les quantités de stocks de carbone non émises dans l’atmosphère vont réduire significativement  les gaz à  effet de serre (GES) », a-t-il affirmé.

Sur le plan économique, la gestion et la préservation durable des forêts permettraient, selon lui, de tendre vers un marché du carbone. La communauté internationale pourrait ainsi mettre à  disposition des Etats vertueux, des financements quant à  la réduction des GES, a-t-il relevé.

Noël Ndong

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