Changement de la Constitution : la Dynamique pour la paix invite le chef de l’État à entamer la procédureJeudi 5 Mars 2015 - 11:15 L'association a animé une conférence de presse, le 28 février à Dolisie, dans le département du Niari avec un thème d'appui : « L’initiative du peuple pour le changement de la Constitution ». Dans son argumentaire, la Dynamique pour la paix s’est appesantie sur le cas de la France qui, au sortir de la grande guerre de 39-45, avait, dans des circonstances dramatiques, adopté une nouvelle constitution, celle du 27 Octobre 1946. C’était, a fait savoir la Dynamique, une constitution post conflagration qui réaffirmait comme nécessaires les nouveaux principes politiques, économiques et sociaux devant régir l’État français. Le peuple français assumait, à travers cet acte, son destin institutionnel en toute responsabilité. Le passage d’une constitution ancienne à une constitution nouvelle a été rendu possible grâce à l’expression populaire française. Au Congo, précise le conférencier du jour, le chef de l’État n’a jamais initié le débat sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002. Il n’a jamais non plus manifesté le désir de la changer. Il ne se contente que de jouer son rôle régalien de garant de l’unité et de la paix, en veillant au fonctionnement régulier des institutions publiques. De ce fait, personne ne peut induire le président dans ce débat. Le dire ou l’affirmer serait faire montre de malhonnêteté politique tendant à personnaliser ce débat. Le peuple a-t-il le droit de changer sa constitution ? La réponse est positive d’autant plus que le peuple détient le droit imprescriptible de changer sa constitution. C’est lui qui est le détenteur exclusif du pouvoir constituant. C’est le peuple qui exerce seul la souveraineté nationale à travers ses représentants élus et surtout par la voie du référendum. L’objectif étant le renforcement de la démocratie, de la bonne gouvernance et l’organisation nouvelle des pouvoirs publics. Le changement de l’actuelle constitution, initiative du peuple souverain, a martelé la dynamique, est un impératif. Enfin pour terminer, elle a lancé l’opération « collecte des signatures » dans le cadre de la pétition du peuple pour le changement de la Constitution du 20 janvier 2002. Le premier à avoir porté sa signature sur le registre a été le président d’honneur de cette dynamique, le ministre Pierre Mabiala.
Jean Jacques Koubemba Légendes et crédits photo :les membres du bureau national de cette dynamique pendant la conférence de presse |