Commerce transfrontalier : booster les échanges entre la RDC, l'Ouganda et le Rwanda

Mardi 29 Septembre 2015 - 18:15

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Le conseil d'administration du Groupe de la Banque mondiale (BM) a donné son feu vert à l'opération de don et de crédit de l'Association internationale de développement (IDA) ouvrant ainsi la voie au décaissement d'un financement de 79 millions de dollars américains (USD) pour appuyer le Projet de facilitation des échanges commerciaux dans la sous région des Grands lacs.   

Pour cette partie de l'Afrique jadis troublée par des tensions politico-militaires, l'enjeu économique et sociale est énorme. En effet, près de 800 000 commerçants et leurs familles survivent grâce aux échanges transfrontaliers. Ce financement permet aussi de leur faire profiter davantage la sécurité alimentaire, de nouvelles perspectives professionnelles et l'amélioration générale de leur bien-être. "L'objectif est de faire diminuer le coût des échanges supporté par une majorité de petits commerçants et de femmes dans les zones frontalières entre l'Ouganda, la RDC et le Rwanda", peut-on lire sur le document officiel sanctionnant la réunion du Conseil des administrateurs.

D'une manière générale, poursuit la BM, l'idée est de contribuer plus efficacement au développement, d'une part, des marchés régionaux à proximité des postes frontalières et, d'autre part, au déploiement des infrastructures capables d'aider à mieux gérer le flux croissant de biens, de services et de personnes. "Un volet prévoit également de renforcer les capacités des agents aux frontières pour assurer la délivrance de services efficaces et de qualité". En d'autres termes, la BM s'active dans l'amélioration des procédures et des infrastructures commerciales aux frontières.

Selon les experts de la BM, une telle approche régionale peut servir non seulement à la sous-région mais aussi à chacun des pays. En effet, les trois pays bénéficiaires font face quasiment aux mêmes difficultés. Pour eux, la solution doit être collective. "Les frontières sont la solution sous réserve qu'elles soient sûres et permettent aux commerçants de travailler dans un environnement favorable", ont-ils dit.  Le commerce transfrontalier informel offre un moyen aux communautés locales d'accéder aux principaux débouchés commerciaux. Il serait intéressant de rapprocher les petits agriculteurs des marchés situés de l'autre côté de la frontière.

À en croire la BM, 20 à 30 000 personnes franchissent chaque jour la petite barrière de Goma dans le Nord-Kivu. Les postes frontières doivent assurer une circulation fluide des personnes et de leurs biens. Pour les autorités des trois pays, les échanges commerciaux ne peuvent que contribuer à forger la paix, la stabilité et la sécurité dans la sous-région des Grands lacs. "Nous avons la perspective de la participation de nos pays respectifs au sein de la Zone de libre échange tripartite Comesa - EAC - Sadc. Nous accueillons laujourd'hui l'élaboration d'un Projet de facilitation du commerce dans la sous-région des Grands lacs", fait remarquer un communiqué conjoint signé par des officiels congolais et rwandais. 

Dans l'ensemble, le Projet de facilitation du commerce dans la région des Grands lacs est plutôt bien accueilli dans la sous-région. Il vient améliorer les infrastructures et autres installations commerciales capables de booster les échanges transfrontaliers. Désormais, la sous-région rentre dans l'ère de la rapidité et de la sécurité.

    

     

Laurent Essolomwa

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