Commune de Matete : une matinée visant l’amélioration du système d’alerte précoce

Mardi 24 Mai 2022 - 18:15

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Plus d’une centaine d’acteurs locaux de protection de la commune de Matete ont participé, le 24 mai, à une matinée d’échange et de sensibilisation en vue de l’amélioration du système d’alerte précoce dans cette municipalité. Les travaux organisés par l’autorité municipale entrent dans le cadre du renforcement des capacités sécuritaires de la commune.

Le coordonnateur du Comité local de développement de Matete ( CLDM), Félix Kudia Luvanga, a rappelé dans son mot de bienvenue que la sécurité faisait partie intégrante de la vie de la population de cette entité administrative et que, sans elle, personne ne pouvait vaquer librement à ses occupations quotidiennes. Justifiant cette activité, il a indiqué que le souci était de faire de Matete une entité où règne la sécurité. « Nous voulons que tous les quartiers de notre chère commune soient sécurisés de telle sorte que l’on puisse traverser toute la commune, de jour comme de nuit, sans être inquiété », a souligné Félix Kudia.

Il a indiqué que c’est ce souci qui a conduit l’autorité municipale de Matete à organiser la marinée d’échange et de sensibilisations en vue de l’amélioration du système d’alerte précoce qui permettra d’instaurer une vraie sécurité dans la municipalité tout entière. Pour le chef de bureau Hemedy, représentant du bourgmestre à cette matinée, cette session devrait permettre non seulement des échanges ou la sensibilisation de ces acteurs contre l’insécurité mais surtout de chercher des voies et moyens de renforcer les mécanismes d’alerte en vue de lutter contre la violence de tout genre.

Une méthode pour recueillir les avis de la population

Pour entrer dans la matière, un scénette a été jouée dans laquelle les acteurs ont appelé la population à se réveiller par rapport à la vie de la nation tout entière. C’est après que le premier panéliste, le coordonnateur du CLDM, est intervenu pour faire un état de lieu de la situation sécuritaire dans la commune. Il également développé sur les notions d’alerte et de précoce, en poussant les participants à sortir ce qu’ils savent de ces deux notions. Ceci, en vue de permettre à tous d’avoir un même entendement de ces deux notions à la base de la session.

Le coordonnateur adjoint du CLDM, lui, est intervenu pour canaliser le travail à faire en groupe. Il a appelé chacun des participants à ces travaux à partager son expérience par rapport à son milieu en vue de permettre un état des lieux et la recherche des solutions.

L’insécurité persistant malgré toutes les actions menées sur terrain, le coordonnateur adjoint du CLDM a indiqué que dans les travaux en groupes, les participants devraient relever ce qu’il faut faire pour que le système d’alerte soit efficace face aux criminels et autres enfants égarés de la communauté. Il a d’emblée souligné que la complicité entre les autorités et la population permettra d’atténuer le niveau de l’insécurité.

Relevant le rôle de la femme dans le renforcement du système d’alerte précoce en vue de l’atténuation de l’insécurité, Marthe Mpombo a rassuré que si la femme s’impliquait, l’alerte précoce sera assurément améliorée. Elle a également insisté sur la collaboration entre les autorités et la police pour combattre les conflits entre les jeunes des différents quartiers devenus récurrents à Matete.

Des constats et des résolutions

Dans les travaux en groupe, les mêmes constats sont revenus quant à l’état de lieu de l’insécurité dans les différents quartiers de la municipalité. Tous les trois groupes ont, en effet, relevé que les causes de l’insécurité à Matete sont notamment l’oisiveté des jeunes, la prise des boissons à forte dose d’alcool et autres drogues. Mais également, la complicité entre la police et les malfrats, la démission de la famille et l’irresponsabilité des parents, l’esprit d’avarice et de l’argent facile dans le chef de la jeunesse, la peur de dénoncer les malfrats et la justice qui ne remplit pas correctement sa mission, libérant les criminels mis à sa disposition par la police.

Parmi les causes de l’insécurité, les participants ont également relevé la faiblesse ou le manque de l’éclairage public et l’inexploitation des rapports locaux.

Comme solutions, il a été proposé, entre autres,  la constitution des groupes de réflexion dans les quartiers, l’interpellation des parents, la formation de la jeunesse, le renforcement des capacités de la police, la protection de l’information au niveau de la police et de l’autorité, la création d’un comité de suivi de la mise en œuvre des recommandations issues de ces travaux, l’instauration des équipes de sécurité dites maîtres volontaires et d’un numéro vert en vue de faciliter la dénonciation... 

Le représentant de la police de Matete a encouragé cette initiative et les recommandations. Il a également appelé la population à s’impliquer en vue d’annihiler l’insécurité dans les quartiers. Le responsable du bureau des Affaires civiles à la Monusco pour la ville de Kinshasa, M. Wani, a profité de cette occasion pour parler de cette mission de l’ONU, qui paraît méconnue par les Kinois. Clôturant ces travaux, le représentant du bourgmestre de Matete, le chef de bureau Hemedi, a insisté sur la mise en œuvre des recommandations.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

La salle pendant la matinée/Adiac

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