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Mercredi 15 Avril 2015 - 18:45

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S’il est une tâche, dans le moment présent, que devraient inscrire en tête de leur programme les formations politiques, de la majorité comme de l’opposition,  c’est bien celle de définir et d’exposer le programme qu’elles proposeront au vote des citoyens lorsque le moment sera venu pour ces derniers de se prononcer. Plutôt que de disserter à perte de vue sur la seule question du changement ou non de la Constitution, elles y gagneraient en crédibilité aux yeux d’une opinion publique qui attend de sa classe politique autre chose que des idées toutes faites sur le sexe des anges.

Pour l’instant, en effet, ce dont il est question dans le débat public ne concerne, hélas !, que le nombre et la durée des mandats présidentiels, autrement dit le maintien au pouvoir ou le retrait du Président Denis Sassou N’Guesso. Exactement comme si l’essentiel, dans le moment présent, n’est pas la réforme de la gouvernance publique, le maintien de la stabilité intérieure du pays, l’émergence d’une nouvelle génération de responsables, l’affermissement de la croissance économique, la lutte contre le chômage des jeunes, la stabilisation de l’environnement régional. Autant de sujets que la classe politique congolaise tient manifestement pour secondaires alors qu’ils commandent le destin de notre nation.

Si les responsables politiques étaient sages – mais le seront-ils jamais ? – ils profiteraient de l’occasion que leur offre le débat sur les institutions pour communiquer avec le peuple congolais sur les questions de fond. Au lieu de se lancer par anticipation dans un débat qui n’aura peut-être pas lieu, ils feraient bien de chercher à convaincre les citoyens de leur capacité à gouverner le pays, à mettre en œuvre les réformes qui nous permettront d’avancer sur la voie de la démocratie participative et du développement durable. Alors, en effet, ils se positionneraient comme il convient sur l’échiquier politique ; alors, en effet, ils deviendraient crédibles aux yeux d’une opinion rendue sceptique par les débats stériles des derniers mois.

Une telle stratégie s’impose d’autant plus que les moyens de communication modernes donnent toute latitude de s’exprimer à ceux qui ambitionnent de conduire demain leur pays. Voyons donc ceux qui le comprendront à temps !

Les Dépêches de Brazzaville

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