Congo-Tchad : un partage d’expériences entre les deux conseils économiques

Jeudi 15 Mai 2025 - 19:12

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cése), Emilienne Raoul, a reçu en audience, le 14 mai, à Brazzaville l’ambassadeur du Tchad au Congo, Abdel-Kerim Ahamadaye Bakhit, en sa qualité d’ancien président du Conseil économique, social, culturel et environnemental du Tchad pour un partage d’expériences.

 Lors de la rencontre, les deux personnalités ont expliqué comment les Conseils économique, social et environnemental de leurs pays fonctionnent. Emilienne Raoul a indiqué que le Conseil économique, social et environnemental  du Congo est une assemblée consultative placée auprès des pouvoirs publics. Il rassemble les différentes catégories socioprofessionnelles et les représentants de la société civile pour favoriser leur participation à l'élaboration des politiques économiques, sociales et environnementales.

Par ailleurs, la présidente du Cése du Congo a déploré la  non-prise en compte des avis émis par cette institution. Alors que le Cése donne ses avis sur les projets et propositions de lois qui lui sont soumis. L’institution peut être consultée avant la ratification des traités, conventions, accords internationaux d’ordre économique et social. Toute disposition à caractère fiscal lui doit être également soumise pour avis.

Répondant à son homologue présidente du Cése du Congo, l’ancien président du Conseil économique, social, culturel et environnemental du Tchad, Abdel-Kerim Ahamadaye Bakhit, explique : « Il y a un tout petit écart par rapport à certaines orientations que nous au Tchad, nous appliquons avec deux sessions par an et une session spéciale à la demande du chef de l'État. Au Tchad, le conseil est un laboratoire de l'idée parce que le Conseil économique social traite tout le problème économique, social, culturel et environnemental et soumet à la plus haute autorité qu'est la Présidence de la République et une copie destinée au président de l'Assemblée nationale. C'est à travers nos avis que l'Assemblée nationale du Tchad s'inspire de certains de nos thèmes et ils vont débattre ça en session ordinaire et après le conseil, c'est l'Assemblée nationale ».

À la différence du Congo, au Tchad le conseil convie les membres du gouvernement, les généraux, les ONG, les ambassadeurs et autres  à l'ouverture et à la clôture des sessions, deux fois par an. Dans ce pays, le conseil traite également les questions liées aux jeunes sans emploi, genre féminin, mariage précoce ainsi qu’aux mariages imposants. Donc, il y a des situations où le conseil doit prendre le devant pour pouvoir pallier et puis rappeler de temps en temps au gouvernement de pouvoir prendre les propositions que le Conseil lui dépose.  

En rapport avec l’employabilité des jeunes, Abdel-Kerim Ahamadaye Bakhit a répondu : « il faudrait qu'on arrive à créer beaucoup d'entreprises. Il faudrait qu'on arrive à imposer à des entreprises étrangères qui sont implantées au Congo de recruter massivement. Il faudrait que les jeunes garçons et les jeunes filles se regroupent en coopérative et que l'Etat arrive à leur trouver un petit moyen pouvant leur permettre d'atteindre l'objectif fixé. Donc c'est ça le mot que j'annonce, au Tchad et au Congo c'est la même chose...»

A son époque et à la tête de l’Assemblée consultative du Tchad, Abdel-Kerim Ahamadaye Bakhit a atténué le phénomène des enfants de la rue en collaboration avec la ministre de l'Action sociale et de la Femme et a joué un rôle dans la réduction de l'excision des jeunes filles.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

1-Un tête-à-tête entre Abdel-Kerim Ahamadaye Bakhit et Emilienne Raoul/Adiac 2-Les deux officiels entourés par les membres du Cese du Congo/Adiac

Notification: 

Non