Coopération Sud-Sud : des échanges pour l’amélioration de la chaîne de valeur du manioc au Congo

Mercredi 16 Décembre 2020 - 14:45

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La représentation nationale du Programme alimentaire mondial (PAM) au Congo organise les 16 et 17 décembre à Brazzaville, en partenariat avec le Centre régional d’excellence contre la faim et la malnutrition (Cerfam) et le Centre d’excellence de Chine, un atelier d’échanges et d’apprentissages sur l’amélioration de la chaîne de valeur du manioc : cas de la République du Congo.

Organisé en webinaire et présentiel dans le cadre de la coopération Sud-Sud, cet atelier permet aux participants d’échanger sur les solutions innovantes de transformation du manioc en produits dérivés et leur commercialisation par la population. Selon le directeur-adjoint du bureau du PAM au Congo, Ali Ouattara, cette agence onusienne s’intéresse au développement de la chaîne de valeur du manioc, afin de contribuer à la mise en œuvre du Plan national de développement du Congo, à travers l’axe de diversification de l’économie.

Constituant la base de l’alimentation de la population congolaise, le manioc est cultivé par près de 98% des agriculteurs. Par absence de développement de la chaîne de valeur, le produit couvre à peine environ un tiers des besoins alimentaires dans le pays.

« Nous avons eu l’intention de pouvoir organiser cet atelier pour partager les expériences avec d’autres pays, voir comment on peut développer, produire, commercialiser et transformer le manioc de sorte à agir sur tous ses segments de la chaîne de valeur », a-t-il expliqué.

D’après le représentant par intérim du PAM au Congo, la question des débouchés constitue souvent un goulot d’étranglement pour le développement des chaînes de valeur. Ainsi, la contribution de cette agence à ce segment se situe au niveau des achats auprès des transformatrices pour assurer l’assistance alimentaire de la population vulnérable et les enfants des cantines scolaires.  « C’est dans l’élan visant, à terme, la mise en place de véritables systèmes de transformation industrielle que le PAM-Congo s’investit. Cet état de fait contribuera non seulement à la disponibilité alimentaire pour réduire les importations alimentaires au Congo où les besoins alimentaires sont couverts à 70% par les importations », a laissé entendre Ali Ouattara.


Le directeur général de l’agriculture, Paul Raphaël Ongouala, a, de son côté, indiqué que cet atelier venait à point nommé, d’autant plus qu’il permettra aux participants de discuter sur des thématiques importantes. Il a également rappelé que le développement des chaînes de valeur relève du domaine des droits humains prônés par les Nations unies qui recommandent, entre autres, l’accès à une alimentation saine, équilibrée et adéquate. « Conscient de cet enjeu, le PAM a mis en œuvre, avec l’appui de multiples partenaires, dont la Chine(…) pour accompagner la République du Congo dans la réalisation de cet objectif, à travers la réduction du volume des pertes post-récolte et la diversification des produits dérivés du manioc », a souligné Paul Raphaël Ongouala, exhortant les participants à saisir cette opportunité qui leur est offerte à travers cet atelier.

Notons que l’atelier d’échanges et d’apprentissages sur l’amélioration de la chaîne de valeur du manioc, cas de la République du Congo, intervient après deux missions organisées dans le département de la Bouenza dans le cadre de la coopération Sud-Sud et triangulaire au Congo. Le Cerfam avait, à cette occasion, facilité la mobilisation et le déploiement des experts de la Côte d’Ivoire et du Bénin pour former les artisans et  agriculteurs congolais. Ceci dans la fabrication des équipements de transformation du manioc en produits dérivés tels que l’attiéké et le gari qui ont fait récemment l’objet d’une exposition à Madingou.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Paul Raphaël Ongouala et Ali Ouattara à l’ouverture de l’atelier/Adiac

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