COP à la Convention de Bamako : les États membres adoptent les mécanismes pour faire partir des déchets sur le territoire du continent africain

Mercredi 17 Mars 2021 - 16:43

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La deuxième réunion de la Conférence des Parties (COP) à la Convention de Bamako s’est tenue le 16 mars en visio-conférence sous les auspices de sa présidente, la ministre du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo, Arlette Soudan-Nonault.  

 

L’objectif de cette deuxième réunion sur l’interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux, le contrôle des mouvements transfrontaliers et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique, a été de recevoir des deux États parties à la Convention de Bamako, à savoir la Tunisie et le Liberia des informations complètes sur ces situations, de discuter des plans d’action disponibles et de faire des recommandations concrètes sur les mécanismes à adopter pour s’assurer que ces déchets quittent le continent.

Face à la multiplication des cas d’exportation frauduleuse vers une Afrique non équipée de conditions d’élimination écologiquement rationnelle des déchets dangereux, le bureau, qui est pour le moment le seul organe, avec le secrétariat, fonctionnant dans la période entre les sessions de la Conférence des parties, est directement interpellé. « Notre réaction vis-à-vis de ces cas va être fondée sur les dispositions du texte de notre convention, qui interdit complètement, sans exception, l’importation de déchets dangereux dans les parties contractantes », a déclaré la présidente de la COP à la Convention de Bamako. En effet, lors de leur première réunion tenue, le 10 septembre 2020, ils avaient pris des mesures jugées nécessaires, pour leur permettre d’être à la hauteur de leur tâche, à savoir accélérer la mise en œuvre de la Convention pour l’amener à passer des décisions à l’action. Ils avaient également discuté et pris des mesures en vue de faire face à la situation du mouvement transfrontalier illicite des déchets plastiques contaminés vers le territoire du Libéria, un État partie à la Convention de Bamako. La situation du Libéria n’est pas encore régularisée, et la Tunisie est à son tour victime de l’exportation illicite des déchets dangereux.

Au terme de cette réunion, la présidente de la COP à la Convention de Bamako s’est dit rassurée quant au renforcement de cet engagement à l’atteinte de ses objectifs. « Les cas de trafic illégal qui viennent de se succéder vers les États d’Afrique, parties à la Convention de Bamako, démontrent clairement qu’avec l’augmentation de la production de déchets, y compris de déchets plastiques, à mesure que les pays répondent au Covid-19, les pays africains continueront à être la cible d’exportateurs de déchets sans scrupules, en violation des conventions de Bamako et de Bâle », a déclaré la présidente de la COP Convention de Bamako. La résolution de ces problèmes est devenue un défi international, pour lequel la Convention de Bamako devra jouer sa partition, a-t-elle poursuivi. Cette résolution devra, non seulement, susciter l’éveil des pays africains à la surveillance et au contrôle des frontières et des importations des marchandises et matières premières des acteurs économiques, mais aussi nouer une coopération franche avec des sensibilités respectueuses des outils internationaux, régionaux ou nationaux, relatifs à la protection de l’environnement et de la santé des populations africaines.

Pour la présidente de la COP à la Convention de Bamako, ce nouveau défi s’ajoute à ceux de la Convention à propos desquels ils doivent continuer de chercher des pistes de résorption, parmi lesquels : le paiement des cotisations statutaires par les États parties ; la tenue de la COP4 ; le transfert du secrétariat à Bamako au Mali ; la recherche des  partenaires dans le renforcement des capacités financières ; le transfert de technologie et la mise en place effective des organes de mise en œuvre nationaux  et des organes subsidiaires de la Convention ; ainsi que l’adhésion et la ratification de la Convention par de nouveaux membres. Elle a précisé également que les options prises pour renforcer la protection des territoires des États africains contre les mouvements transfrontaliers illicites des déchets dangereux devront être diffusées aux États parties à temps pour leur prise en compte.

Avant de clore cette deuxième réunion, Arlette Soudan-Nonault a réitéré sa reconnaissance envers le secrétariat de la convention soutenu par le PNUE-Afrique, sous les auspices de Juliette BIA Okoudenoukpo, aux gouvernements respectifs et à eux-mêmes pour la tenue de cette réunion et les conclusions auxquelles ils sont parvenus.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : la ministre Arlette Soudan-Nonault en visio-conférence lors de la deuxième réunion de la COP de Bamako (crédit photo/ DR)

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