COP26 : Joe Biden invite cinq chefs d’Etat africains au sommet climat virtuel de Washington

Jeudi 8 Avril 2021 - 20:26

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Cinq chefs d’Etat africains figurent parmi les quarante dirigeants mondiaux invités par le président des Etats-Unis, Joe Biden, au sommet virtuel sur le climat qu’il accueillera les 22 et 23 avril.

 « Le Sommet des dirigeants sur le climat soulignera l’urgence et les avantages économiques – d’une action climatique plus forte. Ce sera une étape-clé sur la route de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) en novembre à Glasgow. Au moment du sommet, les Etats-Unis annonceront un objectif ambitieux d’émissions pour 2030 en tant que nouvelle contribution déterminée au niveau national au titre de l’Accord de Paris », indique la Maison Blanche dans un communiqué.

Le président américain, dans son invitation, exhorte les dirigeants à profiter du sommet pour expliquer comment leurs pays contribueront également à renforcer l’ambition climatique. Les cinq dirigeants africains invités à ce sommet sont : Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo, Ali Bongo du Gabon, Uhuru Kenyatta du Kenya, Muhammadu Buhari du Nigeria et le Sud-Africain Cyril Ramaphosa. Parmi les invités figurent également les présidents russe Vladimir Poutine et Xi Jiping de la Chine.

Ce sommet convoquera à nouveau le Forum des principales économies sur l’énergie et le climat dirigé par les Etats-Unis, qui rassemble dix-sept pays responsables d’environ 80% des émissions mondiales et du PIB mondial. D’ici le sommet, les Etats-Unis vont annoncer un objectif ambitieux d’émissions pour 2030, dans le cadre de leur contribution à l’accord de Paris

Le président américain a dit à des journalistes ne pas avoir « encore parlé » à ses homologues chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine. « Mais ils savent qu'ils sont invités », a-t-il ajouté. Tout en affichant une très grande fermeté face à la Chine et à la Russie, le démocrate affirme vouloir coopérer avec ces deux puissances, face aux défis communs et en premier lieu en matière climatique. Parmi les autres dirigeants conviés à ces échanges virtuels figurent, côté européen, le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique Boris Johnson. Le Premier ministre indien Narendra Modi, le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, le président truc Recep Tayyip Erdogan ou encore le Brésilien Jair Bolsonaro sont également invités.

Il s’agit des dix-sept pays responsables d’environ 80% des émissions globales de gaz à effet de serre et du produit intérieur brut mondial, a expliqué la présidence américaine, ainsi que d’Etats moteurs dans la lutte contre le changement climatique ou particulièrement exposés à ses effets. Après le désengagement de Donald Trump, le nouveau président a, comme promis, décidé dès son premier jour à la Maison Blanche le 20 janvier 2021, de réintégrer les Etats-Unis à l’accord de Paris sur le climat. Le retour de la première économie du monde signifie que la quasi-totalité des nations de la planète sont aujourd’hui parties prenantes de l’accord signé en 2015.

Dès fin janvier, Joe Biden avait ensuite annoncé son intention d’organiser un sommet sur le climat, le 22 avril, pour coïncider avec la Journée de la Terre. Il se tiendra finalement sur deux jours pour souligner l’urgence et les bénéfices économiques d’une action climatique plus résolue, a dit la Maison Blanche. Il marquera une étape importante vers la grande conférence sur le climat de l’ONU, la COP26, prévue pour novembre à Glasgow, en Ecosse. Le président américain s’est engagé à ramener à zéro les niveaux de pollution dans le secteur énergétique américain d’ici 2035, et que l’économie américaine atteigne une neutralité carbone d’ici 2050.

Accaparé par la gestion des crises sanitaire et économique, Joe Biden est pour l'instant resté relativement en retrait sur ce thème, laissant son émissaire spécial pour le climat John Kerry préparer le terrain. Ce dernier a notamment lancé un appel aux Etats de la planète pour qu’ils revoient à la hausse leurs ambitions climatiques lors du sommet de Glasgow.

L’accord de Paris a pour objectif de limiter la montée des températures de la planète à deux degrés Celsius par rapport aux niveaux antérieurs à la révolution industrielle, et de poursuivre les efforts pour limiter cette montée à 1,5 degré. Sous le mandat de Donald Trump, la première économie mondiale avait renoncé à formuler des objectifs. L’annonce à venir de l’administration Biden est donc très attendue, les Etats-Unis étant le deuxième émetteur mondial de CO2 après la Chine. Elle l’est d’autant plus que l’ONU a tiré la sonnette d’alarme fin février, en indiquant que seuls soixante-quinze pays sur les quelque deux cents signataires de l’accord avaient soumis leurs engagements révisés avant le 31 décembre 2020.

Boris Kharl Ebaka

Légendes et crédits photo : 

Félix Tshisekedi, un des présidents invités

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