Couche d’ozone : le Congo s’est doté d’une législation applicable en la matière

Lundi 19 Septembre 2022 - 18:18

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La communauté internationale a célébré la Journée internationale des Nations unies sur la préservation et la protection de la couche d’ozone. A cette occasion, le gouvernement de la République a prononcé une déclaration lue par la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault.

La Journée internationale des Nations unies sur la préservation et la protection de la couche d’ozone s’est tenue cette année sur le thème « Le 35e anniversaire de la signature historique du protocole de Montréal », un thème qui demeure à ce jour l’une des trop rares réussites internationales en matière de défense de l’environnement. Dans sa déclaration, la ministre a indiqué que la couche d’ozone est le bouclier fragile de gaz qui protège la vie sur terre des effets nuisibles des rayons ultraviolets (UV) du soleil, ces fameux UV responsables de nombreux cancers et du vieillissement accéléré des cellules. En 1987, alertés par des rapports scientifiques de plus en plus alarmants qui tous pointaient la responsabilité directe des gaz HCFC couramment utilisés à l’époque dans l’industrie du froid, dans la destruction progressive de la couche d’ozone, les représentants d’une trentaine de pays particulièrement pollueurs, réunis à Montréal, au Canada, avaient adopté un protocole interdisant la production et l’utilisation de ces substances nocives, a poursuivi la ministre.

Complété depuis par cinq amendements, dont le dernier en date est celui de Kigali, le protocole de Montréal est une vraie réussite qui a permis la reconstitution en cours de la couche d’ozone, laquelle sera complète au rythme actuel d’ici à une trentaine d’années, a-t-elle ajouté. Si le protocole de Montréal n’avait pas existé, il y aurait eu 60% d’ozone en moins au-dessus d’un pays comme le Congo, avec tout ce qu’implique une exposition dramatique des hommes, des animaux et de la nature aux rayons ultraviolets. D’où, Arlette Soudan-Nonault pense que Montréal est un succès. Mais tout en indiquant que c’est un succès fragile, car on sait aujourd’hui que préservation de la couche d’ozone et réchauffement climatique sont étroitement liés, l’émission des gaz à effet de serre ayant sur l’un comme sur l’autre un effet négatif.

« Dans le cadre de la politique de gestion durable de l’environnement impulsée depuis des décennies par le président Denis Sassou N’Guesso, premier écologiste du Congo, notre pays a ratifié le protocole de Montréal et les amendements qui le complètent. Il s’est également doté d’une législation applicable en la matière. C’est pourquoi, je lance ici une nouvelle fois un appel aux importateurs, aux commerçants, aux techniciens frigoristes et aux industriels du froid, afin qu’ils abandonnent définitivement l’usage des gaz HCFC, HFC et leurs mélanges respectifs, au profit des gaz réfrigérants dits naturels qui n’ont d’impacts négatifs ni sur la couche d’ozone, ni sur le climat », a orienté la ministre.

Pour ce faire, a-t-elle poursuivi, des contrôles seront effectués sur toute l’étendue du territoire national et au niveau des frontières, avec le concours de la Douane et de la Force publique, afin d’éradiquer le trafic des gaz interdits par le protocole de Montréal. « Pour ceux qui se livrent à ce genre de négoce illicite, comme d’ailleurs pour ceux qui croient pouvoir s’affranchir de l’obligation de réaliser et de faire valider une étude d’impact environnemental et social en préalable à tout projet susceptible d’affecter nos écosystèmes, le temps de l’impunité et de l’irresponsabilité doit cesser », a conclu la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

La ministre Arlette Soudan-Nonault lisant la déclaration au nom du gouvernement/ DR

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