Dialogue entre les forces sociales et politiques : l’Asadho insiste sur le respect de la Constitution et de l’alternance

Jeudi 14 Mai 2015 - 14:45

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L’ONG pose également des conditions pour que ce dialogue se passe dans les meilleures conditions et appelle les différentes parties prenantes à adopter des attitudes facilitant la tenue des pourparlers.

Pour l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (ASadho), le dialogue dont les consultations sont en cours « ne doit pas constituer un motif ni pour porter modification à la Constitution de la République ni pour  prolonger le mandat du président Joseph Kabila ».

Dans son communiqué publié le 11 mai, cette ONG s’est dite très attachée au développement démocratique et à l’alternance politique en RDC à la fin de l’année 2016 tel que prévu par l’article 220 de la Constitution.

Les conditions d’un dialogue franc

L’Asadho a posé certaines conditions permettant la tenue d’un dialogue franc entre toutes les parties prenantes. Pour que le dialogue entre les forces sociales et démocratiques se passent dans les conditions d’apaisement, l’ONG a notamment exhorté le président Joseph Kabila et son gouvernement à libérer tous les prisonniers d’opinion (leaders politiques, journalistes, défenseurs des droits humains…), à faire la vérité sur le dossier de la fosse commune de Maluku, en mettant en place une commission d’enquêtes indépendante et transparente; à faire la lumière sur la défaillance de l’armée et de la police dans la protection des populations civiles dans le territoire de Beni et ses environs et à rétablir le signal de tous les médias proches de l’opposition qui a été interrompu depuis plusieurs années. « Le dialogue devra discuter de toutes les autres questions d’intérêt national, sauf celles liées à la modification de la Constitution et à la prolongation du mandat du président de la République », a soutenu cette association.

En plus de ces décisions attendues du chef de l’État, l’ONG a aussi sollicité d’étendre les consultations en cours aux acteurs de la société civile et aux confessions religieuses. Aux éventuels participants au dialogue, l’Asadho a demandé de poser des actes de nature à renforcer la démocratie et le respect des droits humains et de s’abstenir de tout acte de nature à porter atteinte à la Constitution ou à prolonger le mandat du président en exercice.

L'ONG a, par contre, sollicité de la mission onusienne en RDC et à la communauté internationale d’appuyer techniquement, financièrement et matériellement le dialogue que s'il respecte les exigences de l’Accord global d’Addis-Abeba et de la Constitution du pays.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le président de l'Asadho, Jean-Claude Katende /Photo Adiac

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