Diplomatie: Pékin resserre ses liens avec Kinshasa

C’est dans le contexte de compétition d’influence entre les deux grandes puissances, notamment les Etats-Unis et la Chine, que s’inscrit l’audience accordée, le 15 juillet, par le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à une délégation chinoise de haut rang conduite par Qin Boyong, vice-présidente du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC).

Les deux parties ont passé en revue l’état du partenariat stratégique global entre la Chine et la RDC, en mettant l’accent sur les perspectives de coopération renforcée. Les discussions ont porté sur des domaines clés tels que le développement rural, les infrastructures, la formation, ainsi que la gouvernance locale.

Pour Pékin, il s’ est agi de réaffirmer son soutien politique à la RDC dans un contexte de recomposition régionale, tout en explorant de nouveaux leviers de collaboration dans le cadre de sa diplomatie économique et non-interventionniste. La présence de Qin Boyong, figure consensuelle du système consultatif chinois, reflète l’approche douce de la Chine axée sur la coopération gagnant-gagnant, le respect mutuel et la stabilité à long terme. Connue pour son engagement en faveur du dialogue Sud-Sud, elle incarne l’offensive diplomatique chinoise visant à renforcer les liens avec ses partenaires africains de confiance, dont la RDC reste un pilier stratégique en Afrique centrale.

Pour rappel, la CCPPC est un organe consultatif essentiel dans l’architecture politique chinoise, jouant un rôle stratégique de liaison entre le Parti communiste, les partis alliés et la société civile, tout en agissant comme levier de diplomatie d’influence à l’international.