Disparus du Beach : le RMP met en garde la justice française

Dès 13 heures, les militants et sympathisants des partis de la majorité présidentielle, venus nombreux pour soutenir cette action, onr vu leur nombre croître au-delà de 15 heures. Sur les lieux, les participants brandissaient banderoles, drapeaux et emblèmes pour montrer leur affiliation à un parti politique ou une association. Sous un soleil accablant, les participants s’impatientaient. Heureusement que les groupes folkloriques, l’orchestre Patrouille des stars et l’artiste musicien Zao ont su détendre l’atmosphère. Il est un peu plus de 15 heures lorsque le président par intérim de la majorité présidentielle, Pierre Ngolo, arriva boulevard Alfred-Raoul  sous les applaudissements des militants et sympathisants de ce mouvement.

Place au discours…

« Nous mettons en garde les détracteurs de l’action du président et leurs complices contre les conséquences néfastes de leurs manœuvres sur les liens séculaires de fraternité et de coopération qui existent entre les peuples congolais et français. Nous dénonçons l’ingérence manifeste d’une certaine justice française aux méthodes néocolonialistes dans les affaires intérieures du Congo. Nous dénonçons également l’entreprise pernicieuse et répétée de certains médias français qui, usant de désinformation, d’insinuation et de manipulation de l’opinion, se comportent en véritables fossoyeurs de la paix et en porte-parole des ennemis du Congo, au mépris flagrant de la déontologie professionnelle », a déclaré la jeunesse du RMP.

Mixé d’intermèdes musicaux, le discours de la jeunesse, des femmes, des partis de la majorité présidentielle et du président par intérim véhiculait le même message d’un Congo indépendant, « Touche pas à mon président ». Ce cri de ralliement, pour eux, s’adresse à ceux qui s’inscrivent dans la logique de diabolisation du président de la République.

L’interpellation du général Norbert Dabira dans l’affaire des disparus du Beach et des biens mal acquis a été taxée, par la majorité présidentielle, d’exploitation abusive par la justice française en complicité avec certaines ONG. Cet acharnement, selon elle, vise indéniablement la déstabilisation du président de la République et porte atteinte à ses actions politiques et économiques. En ajoutant que cette affaire avait été souverainement traitée par la justice congolaise. « Les forces politiques de la majorité présidentielle protestent contre une campagne obstinée de diffamation et de déstabilisation du chef de la majorité et des institutions de la République. Le président Sassou ne mérite pas l’acharnement dont il est victime. Cet acharnement, manœuvre sordide de certaines ONG, d’une certaine justice et de certaines autorités françaises, cache à peine le déni de la souveraineté du Congo tout autant qu’il voile à peine la tentation de remise sous tutelle du Congo, pourtant indépendant et libre. Nous ne l’acceptons pas et nous ne l’accepterons jamais, a fait savoir Pierre Ngolo. Les relations que nous tisserons avec les États seront moins déterminées par l’ancienneté ou la profondeur historique des rapports que par le respect de chaque partie et l’exigence d’un partenariat mutuellement avantageux ».

Le président par intérim de la majorité présidentielle a, profité de cette occasion pour lancer un appel à la mobilisation générale de tous les partis et associations de la majorité présidentielle ainsi que des citoyens congolais pour la réussite de l’opération du recensement administratif spécial.

Au terme de son intervention, Pierre Ngolo a passé en revue les partis et associations présentes à cette manifestation. Les participants ont ainsi accompagné leur président, signe d’amour et de détermination, avant que celui-ci quitte le boulevard Alfred-Raoul. Le meeting s’est enfin achevé en beauté, dans une ambiance festive et de volonté manifeste de défendre les intérêts de la majorité présidentielle.