Dorient Kaly participe à la septième Biennale des littératures d’Afrique noire francophone et à la fête de l’oralité Festi’45

Samedi 3 Mai 2014 - 1:30

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Médaillé de bronze des Jeux de la Francophonie 2013 de Nice, le conteur congolais Dorient Kaly participe du 5 au 7 mai à la septième Biennale des littératures d’Afrique noire francophone à Bordeaux (France) et au festival des arts de l’oralité Festi’ 45 du 15 au 17 mai au centre Charles-Péguy à Orléans (France)

Il se définit lui-même comme une « parole qui s’est faite chair ». À 33 ans, cet artiste polyvalent, comédien, marionnettiste et conteur, a écumé les planches de différentes scènes à travers l’Afrique et l’Europe, festival international RIAPL au Congo-Brazzaville, Festival du conte de Baden, Festival des arts croisés en Haute-Normandie et festival les Afrikales en Basse-Normandie, en France, Festival moment conte et patrimoine au Cameroun, Rencontres des conteurs et griots en RDC, entre autres.

C’est au sein de la troupe de théâtre du CEG central de Dolisie où il est élève que Dorient Kaly débute sur la scène. Nous sommes en 1996. Talentueux, le jeune Dorient est vite remarqué au Festival international de théâtre des établissements scolaires à Brazzaville. De retour à Dolisie, la compagnie de théâtre Sala-Ngolo lui ouvre les portes d’une carrière professionnelle sur les planches, et Dorient mène en parallèle ses études. Il est diplômé en droit de l’université Marien-Ngouabi. « Je défends les arts de l’oralité dans leurs diversités, glisse-t-il. Dès mon plus jeune âge, autour d’un grand feu qui consumait des tonnes de bois ramassées dans la journée, nos aînés nous abreuvaient de contes. » En 2003, Dorient se forme au conte auprès d’Abdon Fortuné Koumbha, « sa cheville ouvrière », dans son parcours artistique. « Il est mon mentor », dit-il reconnaissant envers celui qu’on surnomme KAF.

Dorient Kaly emmerveillera le public de la métropole bordelaise et de la région d’Aquitaine de ses contes parsemés de chants issus des rituels de différentes ethnies du Congo. D’après le professeur Ngalasso-Mwatha Musanji, le coordonnateur de la Biennale des littératures d’Afrique noire qui se tient à périodicité régulière dans la banlieue bordelaise. « En une douzaine d’années, elle s’est imposée dans le paysage aquitain comme un rendez-vous culturel de proximité qui permet aux jeunes et aux moins jeunes de rencontrer, sans formalité, des auteurs et des éditeurs et de côtoyer, parfois, des écrivains de renom primés en Afrique et en Europe, qui font la renommée de la francophonie. » Cet événement est organisé par l’Agence de médiation culturelle des pays du Sahel, plus particulièrement par son volet Bibliothèque virtuelle des littératures d’Afrique noire francophone. Cette édition rendra un hommage à l’écrivain malien Moussa Konaté, récemment disparu.  Le festival de l’oralité Festi'45 est, quant à lui, dirigé par l’artiste Fine Poaty, marionnettiste, conteuse et comédienne congolaise installée à Orléans, en France. Elle est également l’initiatrice de l’Espace Marico, (la marionnette du Congo, NDLR), une structure d’art qui anime des stages de fabrication et de perfectionnement de la marionnette en France et au Congo.

Roll Mbemba